Son parti «clandestin», ses propositions «secrètes», le président du Parti républicain et progressiste (PRP) est sorti de l'entretien avec la commission Bensalah pour révéler aux journalistes qui l'attendaient, comme ils ont attendu beaucoup de monde, sa «philosophie» politique. Elle tient dans une phrase : M. Driss Khoudir veut que tout le monde en Algérie agisse dans l'intérêt du pays et tous ensemble, parce que travailler chacun de son côté n'apportera rien de bon. Bon… Le collègue qui était sur place à l'occasion nous dit que contrairement aux autres invités qui rusaient pour grignoter quelques instants de plus au-delà des quatre minutes qui leur sont accordées pour la déclaration à la presse, M. Khoudir a fait mieux : il a expédié la «chose» en moins de deux minutes, ce qui n'est pas un moindre service aux journalistes et aux services techniques des consultations qui ont dû apprécier. Autre service inestimable, à être apprécié par toute l'humanité celui-là, le président du PRP nous aura renseignés sur la qualité des invités aux consultations dont M. Mohamed Abdou Boughazi, le porte-parole de la commission Bensalah, se gargarisait il y a une semaine comme la preuve irréfutable du sérieux et de la hauteur politique et intellectuelle des consultations. On l'avait déjà remarqué et dans la qualité des consulteurs et dans celle des consultés, dans le modus operandi comme dans le niveau des interventions qui ont prolongé chaque rencontre. Mais bon… Il fallait manifestement un autre niveau de «flagrance» et M. Khoudir aura hérité de la mission de nous le lancer à la gueule. Et comme un… bonheur n'arrive jamais seul, le président du Parti républicain progressiste a été reçu en fin de parcours, histoire d'entamer la ligne d'arrivée en apothéose ! A la décharge de M. Khoudir, ses propositions secrètes n'ont pas moins marqué les esprits que celles qui ont été livrées à la presse sur le perron de la présidence de la république. On soupçonnerait même un brin de réalisme roublard dans sa démarche qui, en plus de nous épargner une ronronnade supplémentaire, nous «rassure» sur les motivations de l'essentiel de ceux qui ont défilé à El Mouradia. Pour boucler la boucle, M. Khoudir y ajoute une sacrée dose de cynisme : «Nous sommes présents ici pour assister aux débats et penser à l'avenir de la nation.» Un avenir «qui passe par le silence», a pertinemment commenté le collègue qui était sur place. Il paraît même que M. Khoudir est philosophe de formation ! Cet e-mail est protégé contre les robots collecteurs de mails, votre navigateur doit accepter le Javascript pour le voir