Les habitants de la commune de Chabet El Ameur à 35 km au sud-est du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès ne décolèrent pas. Ils ont poursuivi hier, pour le deuxième jour consécutif, la grève générale à laquelle a appelé la coordination des comités des villages et quartiers de Chabet pour exprimer leur colère contre la dégradation de leur cadre de vie. Le P/APC de la localité, Kezzadri Lounès, est enfermé dans son bureau depuis hier et il a été empêché, lundi, de sortir hors de la commune, par des jeunes en colère, sur la RN68. Ce responsable aurait été agressé. Ils ont réclamé le déplacement du premier magistrat de la wilaya afin qu'il constate dans quelles conditions vivent les citoyens de cette localité laissée-pour-compte. Entre autres revendications, les habitants réclament le revêtement des routes de la commune, le raccordement et l'amélioration de la distribution de l'eau potable pour tous les habitants, l'amélioration des services postaux, notamment par la réalisation de nouveaux bureaux de poste dans les grandes agglomérations, la réalisation d'annexes APC et l'amélioration de la couverture sanitaire par la réalisation de nouvelles structures de santé. Hier, le CW 68 et la RN68 étaient fermés à la circulation. Par ailleurs, des dizaines d'habitants ont fermé le siège de l'APC de Cap Djenet, une localité balnéaire située à une trentaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de Boumerdès, pour protester contre la liste des bénéficiaires de 13 logements sociaux. Les 13 logements attribués sont un reliquat du programme des 100 logements lancé pour répondre aux besoins des sinistrés du séisme de 2003. Notons que cette localité fait face à une sérieuse crise du logement, notamment lorsque l'on sait que l'habitat précaire et les bidonvilles sont répartis sur une dizaine de sites à travers la commune. Au début de l'année en cours, un homme d'une quarantaine d'années a tenté de s'immoler dans l'enceinte de la daïra de Bordj Ménaïel, pour réclamer un logement décent pour sa famille.