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«On est toujours ces ratés qui n'ont rien à faire que de nettoyer les rues»
Travailleurs de Net-Com et Asrout :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 22 - 06 - 2011

A l'approche de la saison estivale durant laquelle les feux sont plus fréquents, des entreprises de nettoyage telles que Net-Com et Asrout se «mettent à l'heure d'été» pour éviter des catastrophes.
Ils sont des milliers d'agents à être mobilisés et à redoubler d'efforts lors des campagnes de nettoyage et surtout de désherbage entreprises au niveau de la wilaya d'Alger. Mais aussi au niveau des autres wilayas, notamment celles à forte densité forestière.
Les équipes de Net-Com se penchent aussi sur les ordures ménagères qui sont, en période de chaleur, source de plusieurs maladies et infections, sans parler des mauvaises odeurs qui empestent l'environnement. Les brigades de la société Asrout spécialisée dans la voie publique sont elles aussi sur le terrain pour le nettoyage des avaloirs et autre réseau d'assainissement. Ce travail est prévu durant toute la saison des grandes chaleurs en prévision de l'hiver
A travers les rues d'Alger, «les charrettes» des agents de Net-Com sont visibles un peu partout. Un employé de Net-Com, croisé dans le quartier de Bab el Oued a voulu attirer l'attention de la société et celle des autorités pour plus de considération pour leur travail. «Nous ne sommes pas des
«zébaline» comme on entend dire, mais des nettoyeurs. Nous veillons à la propreté de la ville», nous a-t-il dit, précisant qu'ils ne sont, en contrepartie, pas récompensés.
«On est toujours ces ratés qui n'ont rien à faire que de nettoyer les rues», a déploré Abderrahmane qui vient chaque matin de Médéa pour travailler dans la capitale.
Il a estimé que le travail de Net-Com est d'une grande importance. «Nous faisons un métier très difficile et très risqué et il est dommage que nos concitoyens ne réalisent pas cela», a-t-il relevé, en faisant remarquer que les ordures ménagères non enlevées, pendant une semaine seulement,
constitueraient une véritable catastrophe pour les habitants du quartier ou de la cité. A quelques encablures de la rampe vallée à Bab El Oued, à proximité du mausolée Sidi Abderrahmane, une dizaine de travailleurs s'étaient regroupés à l'heure du repos. Ils étaient à l'affût d'une offrande pour pouvoir se rassasier.
Ils sont très mal payés et manger gratuitement leur fait gagner des sous. Salem, employé depuis quelques années chez Net-Com, marié et père d'une fillette de 9 ans explique que son salaire de 18 000 DA est insuffisant. «Mon salaire de 18 000 DA ne me permet pas de subvenir aux besoins de ma famille», nous a-t-il expliqué.
La situation est beaucoup plus dure pour Hocine qui a à sa charge une famille de sept membres, dont cinq filles sans emplois. «On aurait aimé avoir un salaire à la hauteur de notre travail pénible», a ajouté Salem. En évoquant le rythme de leur travail et ses difficultés,
Hocine explique qu'il travaille de 7 à 16 heures avec une pause de 30 minutes à 11 heures. Durant ce temps, qu'il vente, qu'il pleuve, qu'il fasse chaud ou froid, le vieux Hocine balaie à la main, pousse sa «charrette» et ramasse tout sur son passage. Très content de son job,
il déplore seulement son petit salaire. «Je suis content de mon travail que j'accomplis avec abnégation et ma joie c'est de voir les rues propres», a-t-il dit. Le vieil homme espère une hausse de son salaire et une meilleure prise en charge sanitaire, des tenues, des chaussures et des gants pour se prémunir des différentes maladies».
Asrout et la voie publique
Les employés de la société Asrout sont chargés de nettoyer les avaloirs, les canaux d'irrigations, les réseaux d'assainissement et les routes à grande circulation. Une équipe était à pied d'œuvre du côté de l'autoroute de Ben Aknoun où elle a entamé, dès le matin, l'opération de désherbage.
Les agents de cette entreprise s'attaquent aux mauvaises herbes et autres détritus aux abords de cette voie rapide. «Nous arrachons les herbes mortes pour éviter qu'elles prennent feu et par la même occasion éviter les incendies et les catastrophes, puisqu'au-dessus des arbres, des lignes électriques à haute tension sont installées.
«Il suffit d'un mégot de cigarette allumé pour que la catastrophe arrive», a expliqué Ahmed, chef d'équipe chez Asrout. Plus loin, un autre groupe armé de pelles, de pioches et de brouettes était à l'œuvre.
«Nous profitons de cette période où la chaleur ne dépasse pas encore les 35 degrés pour nettoyer les canaux d'irrigation et les avaloirs en prévision des pluies d'automne et d'hiver.
C'est un travail, certes pénible, mais très bénéfique», a estimé Ahmed. S'agissant des conditions de travail, le chef d'équipe explique qu'ils peuvent mieux faire, mais que le manque de moyens et la non-motivation les empêchent d'être plus performants. «Nos responsables doivent se rendre compte de la dureté de notre métier, par conséquent une valorisation salariale et une meilleure prise en charge sociale augmentera le rendement des travailleurs».


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