Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a reçu hier à Alger le secrétaire aux affaires étrangères du congrès général du peuple libyen, Slimane Chahoumi. L'envoyé spécial libyen, arrivé aujourd'hui à Alger en provenance de Tunisie avant de rejoindre la Mauritanie, est à la recherche d'une solution de crise dans son pays. Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a reçu hier à Alger le secrétaire aux affaires étrangères du congrès général du peuple libyen, Slimane Chahoumi. L'envoyé spécial libyen arrivé aujourd'hui à Alger en provenance de Tunisie avant de rejoindre la Mauritanie est à la recherche d'une solution de crise dans son pays. Le dirigeant libyen, le colonel Maammar el-Gueddafi, a accepté de ne pas participer aux négociations sur la Libye visant à mettre un terme au conflit dans ce pays, ont indiqué hier les médiateurs de l'Union africaine (UA) dans la crise. Le comité de médiation de l'UA sur la crise libyenne, composé de cinq chefs d'Etat, «salue la décision du colonel El Gueddafi de ne pas faire partie du processus de négociations», indique sans plus de précision un communiqué diffusé après une réunion du panel tenue à Pretoria. Cependant le porte-parole du régime libyen, Moussa Ibrahim, a déclaré hier que le colonel El Kadhafi ne quittera ni le pouvoir ni le pays, en réaction à des déclarations de la rébellion qui affirme attendre une «offre» du dirigeant libyen. «Kadhafi est ici. Il y reste. Il dirige le pays et il ne le quittera pas et il ne démissionnera pas parce qu'il n'a aucun poste officiel», a déclaré M. Ibrahim qui était interrogé au sujet d'une déclaration des rebelles, affirmant attendre rapidement une offre de Kadhafi pour mettre fin à une guerre de plus de quatre mois. «C'est notre pays. Nous ne le céderons pas à des gangs de criminels qui ont pris nos villes en otages. Nous ne le céderons pas à l'organisation criminelle de l'Otan. Chacun continuera à se battre. Nous sommes prêts à nous battre de rue en rue, de maison en maison», a-t-il encore dit. Abdel Hafiz Ghoga, vice-président du Conseil national de transition, organe politique de la rébellion, avait affirmé hier que le CNT s'attendait «à recevoir une offre très bientôt» d'El Kadhafi. Il avait précisé que le CNT n'était pas en contact direct avec le leader, mais qu'il avait compris, via des contacts avec la France et l'Afrique du Sud, qu'une offre était en train d'être élaborée. Pour sa part, le président sud-africain Jacob Zuma a fait savoir hier aussi que la résolution 1973 de l'ONU utilisée par l'Otan pour conduire ses opérations en Libye n'autorise pas «un changement de régime ou un assassinat politique» du dirigeant libyen. «La finalité de la résolution 1973 était de protéger le peuple libyen et de faciliter les efforts humanitaires», a-t-il ajouté, soulignant que «les bombardements continus de l'Otan et de ses alliés sont une préoccupation qui a été soulevée par notre comité et par l'assemblée de l'UA. «Le peuple africain veut voir la fin immédiate du conflit en Libye et le début du processus vers un régime démocratique», a-t-il ajouté. M. Zuma a pressé El Kadhafi et les rebelles du Conseil national de transition (CNT) à des compromis pour parvenir à un accord. «La solution en Libye doit être politique et repose dans les mains du peuple libyen. Nos frères et sœurs libyens – ceux qui détiennent l'autorité et ceux du CNT – doivent agir avec audace et montrer leur aptitude à diriger», a-t-il dit. L'UA a proposé une «feuille de route» pour mettre fin au conflit, acceptée par Mouammar Kadhafi mais rejetée par les insurgés, combattant depuis février le régime de Kadhafi, dont les forces sont visées depuis mars par les frappes d'une coalition internationale. Sur le terrain, les combats aux armes lourdes résonnaient encore dans la plaine située entre les positions des rebelles libyens et Tripoli. D'intenses bombardements aux roquettes de type Grad et des tirs soutenus de mitrailleuses lourdes ont été entendus hier depuis Yefren, à quinze kilomètres environ au nord de Tripoli.