Trois étudiants doctorants, Ameziane Mohamed, Smaïl Sebai et Abdelkrim Sebai ont entamé une grève de la faim pour protester contre leur exclusion de l'université, qu'ils jugent «abusive». M. Hamzaoui, un enseignant et étudiant, nous a indiqué que «les problèmes ont commencé pour lui depuis son adhésion à la Coordination nationale autonome des étudiants (Cnae)», ajoutant qu'il subit des pressions de la part des responsables de l'université d'Alger, ce qui n'est pas nouveau pour lui. À ce sujet, Hamzaoui revient sur une expérience similaire qu'il a vécue à l'université d'Adrar. «J'ai été enseignant à l'université d'Adrar de février 2004 à mars 2006, date de mon licenciement de façon abusive parce que j'entretenais de très bonnes relations avec mes étudiants, un comportement que l'administration de l'université d'Adrar ne voyait pas d'un bon œil». S'agissant de cette affaire, M. Hamzaoui a été condamné par l'administration de l'université d'Alger à un licenciement pur et simple parce qu'il est membre de la Cnae. «Les responsables de l'administration de l'université de Bouzaréah ont mis en place une commission de discipline sans me prévenir. Je n'étais même pas convoqué pour me défendre et ils ont ramené un étudiant que nul ne connaît à l'université de Bouzaréah pour me représenter et ils ont décidé de me suspendre pour deux ans», a indiqué l'étudiant. Pour lui, «ce conseil de discipline est nul vu qu'aucune règle ni loi n'ont été respectées. Je compte pour cela entamer une grève de la faim illimitée. J'ai envoyé un courrier au doyen de la faculté d'Alger et au ministre de l'Enseignement supérieur pour me rétablir dans mes droits», a conclu l'étudiant. Pour sa part, Ameziane Mohamed, étudiant en doctorat d'Etat en génie des procédés et enseignant, a été exclu de l'université de Béjaïa pour son appartenance à la Cnae qui a mené des grèves cycliques durant cette année. La Coordination a été même l'initiatrice de la grandiose marche du 12 avril dernier à Alger. L'autre étudiant enseignant est Sebai Smaïl étudiant en doctorat d'Etat et enseignant en sociologie à l'université de Bouzaréah à Alger. Son cas est similaire à celui de son collègue de Béjaïa qui est aussi membre de la Cnae. M. Sebaï a été reçu au concours lui permettant d'avoir un poste budgétaire comme enseignant permanent à l'université de Bouzaréah, mais les responsables de l'université ont rayé son nom de la liste affichée. M. Sebai était en tête de la liste de réserve et après le départ d'un enseignant permanent, les responsables de l'université ont fait admettre le second de la liste au lieu de M. Sebai qui a vu son recours rejeté par le doyen de la faculté. Le second recours de M. Sebai auprès du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique est resté sans suite.