Des centaines de jeunes manifestants ont affronté la police dans la nuit de mardi à mercredi sur la place Tahrir. Une foule s'était rassemblée pour protester contre les lenteurs des procédures judiciaires engagées contre les responsables de l'ancien régime. Une cinquantaine de personnes ont été blessées. Les heurts qui se sont poursuivis mercredi de façon sporadique ont fait plusieurs blessés. La police anti-émeutes a tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants place Tahrir. Selon un responsable des services de sécurité, les troubles ont éclaté dans la soirée de mardi quand un groupe d'hommes a investi un bâtiment où se tenait une cérémonie à la mémoire de victimes du soulèvement qui a renversé M. Moubarak au début de l'année. Mais, selon des militants pro-démocratie, les heurts ont débuté après que la police ait attaqué les familles qui voulaient participer à la cérémonie commémorative. L'armée, qui dirige le pays depuis la chute du président Hosni Moubarak, a dénoncé dans un communiqué une tentative de «déstabilisation» du pays. Les manifestants réclament le départ du chef du conseil militaire, Mohamed Hussein Tantaoui, qui dirige le pays. C'est la première fois depuis des semaines que des heurts se produisent sur la place mythique. La police a empêché les manifestants de marcher sur le ministère de l'Intérieur.