L'Association pour l'information sur les drogues et sida (AIDS) organise du 5 au 15 juillet 2011 une campagne itinérante d'information et de sensibilisation sur le virus du sida. La campagne ciblera, selon un communiqué de presse transmis à notre rédaction, les différents sites et plages de la wilaya d'Alger. L'initiative de l'association s'inscrit dans le cadre d'un projet intitulé «renforcement de l'accès à la prévention du VIH auprès des populations vulnérables», financé dans le cadre du programme de coopération Algérie/FNUAP avec l'appui de l'Onusida. La campagne devra contribuer à réduire les risques de transmission des IST/VIH/Sida, à améliorer l'accès à une information de qualité pour le public ciblé et à renforcer la prévention des IST/VIH/sida en direction du public ciblé pour le changement de comportement. Lors de cette campagne d'information, des stands seront installés et animés par des intervenants en prévention de l'association AIDS Algérie. Les animations cibleront, entre autres, les groupes vulnérables les plus exposés au risque d'infection à VIH. Des séances d'information et de sensibilisation de proximité et individuelles sont prévues. L'association compte à travers cette activité atteindre 15 000 personnes avec la distribution de 15 000 dépliants, brochures et affiches, ainsi que du matériel de prévention. L'action de l'association est motivée par l'insuffisance de l'information sur les risques de transmissions, voir même par l'ignorance de la maladie en Algérie. L'Algérie présente une épidémie à VIH peu active selon l'Onusida avec des sous-épidémies concentrées dans les populations les plus exposées au risque et des populations vulnérables (prostituées, utilisateurs de drogues, migrants, femmes enceintes, jeunes…). Cependant, les résultats des enquêtes et études réalisées ces dernières années montrent des prévalences élevées d'infection VIH et le manque d'information. Une étude publiée en avril 2010 et réalisée auprès de 1757 jeunes étudiants de deux établissements d'Alger a révélé, bien que les connaissances sur le VIH/sida soient de bon niveau, que peu de jeunes universitaires «maîtrisent à la fois toutes les connaissances en rejetant les fausses idées relatives à la transmission du virus». 15,4 des femmes algériennes ont une bonne connaissance du VIH/sida (selon une enquête réalisée en 2006).