Bonne nouvelle pour les médecins résidents. Le statut particulier de cette catégorie professionnelle du corps médical, qui a tant fait parler d'elle à travers des actions de protestations, vient d'être adopté par le gouvernement. Cette annonce a été faite par Djamel Ould Abbas, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, ce jeudi, à l'occasion de la clôture de la première conférence du développement des services hospitalo-universitaires. Le ministre a affirmé que le nouveau statut concerne également les auxiliaires médicaux, c'est-à-dire les anesthésistes et les réanimateurs. Ould Abbas assure, en outre, que ce nouveau statut particulier constitue l'une des principales revendications exprimées dans un passé récent par les médecins résidents. L'élaboration de ce statut consacre, selon lui, l'aboutissement "d'un travail de longue haleine entre les ministères de la Santé, de l'Enseignement supérieur et des Finances". Le nouveau statut des médecins résidents consacre également "une nouvelle phase de gouvernance". On retiendra que Djamel Ould Abbas a évité de dévoiler les augmentations des salaires citées dans le nouveau statut, alors que c'est la question fondamentale pour laquelle les médecins résidents ont décidé de recourir à des actions de protestations organisées durant les mois écoulés. Il n'empêche qu'en dépit du silence de Ould Abbas sur la question des salaires, d'autres sources concordantes ont rapporté que les salaires des médecins résidents connaitront des augmentations qui varient entre 120 et 140 %, une fois que le nouveau statut particulier sera mis en application. Le nouveau statut comprend également la prise en considération de l'effet rétroactif dans l'application des augmentations des salaires qui seront comptabilisées, indiquent les mêmes sources, à partir de janvier 2008. En outre, les résidents veulent abroger le service civil A la veille de la signature par le gouvernement du nouveau statut, le Collectif autonome des médecins résidents algériens a rendu public un communiqué dans lequel il réclame la suppression du service civil. Les rédacteurs de ce document considèrent que "le maintien du service civil est, hélas ???????? perpétuer la médecine d'urgence à laquelle ont droit les pauvres patients… C'est les condamner à une médecine de guerre, une médecine de premiers soins, alors qu'ils méritent au moins la même médecine que leurs concitoyens du nord". Le service civil, c'est faire semblant de pratiquer la médecine, a-t-on estimé. Et tant que persiste cette obligation " la médiocrité sera toujours de mise" regrettent les rédacteurs du même communiqué.