Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbes, a plaidé, hier à Alger, pour une implication nécessaire des chefs des services hospitalo-universitaires dans la formation des paramédicaux, sachant que son département avait déjà entrepris de créer des instituts supérieurs pour la formation paramédicale. A l'ouverture de la 1re conférence nationale pour le développement des services hospitalo-universitaires, M. Ould Abbes a indiqué qu'un service du genre avait besoin de personnels compétents sachant manier les nouvelles technologies thérapeutiques. Dans ce sens, il a insisté sur l'utilité de trouver des voies et moyens directs pour améliorer le fonctionnement des services hospitalo-universitaires. Le ministre, qui a fait état de 187 hôpitaux, 411 polycliniques et 92 centres extra-hospitaliers spécialisés, actuellement en cours de réalisation au niveau national, à réitéré l'importance de la mission de recherche des services hospitalo-universitaires, "indissociable des soins de qualité", a-t-il dit. "Elle permet l'innovation et l'accès au progrès médical", a-t-il souligné. Il a également appelé à l'amélioration et le soutien de la recherche clinique, tant sur le plan réglementaire que sur ceux de l'organisation et des moyens". M. Ould Abbes a, par ailleurs, considéré que la relation entre le secteur économique et celui de la recherche était aussi un élément fondamental du développement, estimant que cela était aussi vrai pour la recherche en santé, notamment dans le domaine pharmaceutique. Concernant les contestations qui ont ébranlé son secteur, le ministre a relevé qu'il y a une fragilité qui justifie la promulgation de 15 décrets exécutifs portant sur les régimes indemnitaires du corps médical et paramédical, considérant que les réclamations pour un salaire digne du médecin étaient légitimes. S'agissant de la couverture sanitaire dans le sud du pays, le ministre a incité les participants à cette rencontre à "débattre efficacement de ce sujet", afin de proposer des pistes pour mettre en place des effectifs médicaux permanents et un fonctionnement normal des établissements publics de santé dans cette région. Par ailleurs, le ministre s'est prononcé pour la redynamisation de la commission consultative hospitalo-universitaire nationale et les commissions consultatives locales pour autoriser les personnels en formation à assimiler des gestes thérapeutiques et avoir, notamment, accès à des équipements modernes et performants.