Le procès de l'attentat à l'explosif qui avait ciblé le 11 avril 2007 le siège du Palais du gouvernement a été reporté pour la prochaine session criminelle. Cette décision a été annoncée ce lundi par le juge Omar Benkharchi, président du tribunal criminel près la cour d'Alger. La raison du report est liée à l'absence de l'avocat du présumé coupable de l'attentat cité plus haut, en l'occurrence Fateh Bouderbala, un des accusés qui s'est rendu aux autorités. Il est à rappeler que l'attaque terroriste qui a ciblé en avril 2007 le siège du Palais du gouvernement a eu lieu simultanément avec un autre attentat ayant visé le siège de la Sûreté urbaine de Bab Ezzouar, banlieue est de la capitale. Ces deux attaques terroristes perpétrées à l'aide de voitures piégées ont causé la mort de plus d'une vingtaine de personnes et provoqué des blessures plus ou moins graves à plusieurs dizaines d'autres individus. Elles ont plongé dans l'émoi et la consternation non seulement la population locale mais aussi l'ensemble des Algériens qui ont été profondément choqués par l'ampleur de cette tragédie exécutée par la nébuleuse terroriste. Les deux attentats ont été en outre revendiqués par l'organisation Al Qaïda au Maghreb islamique. Pour ce qui est du traitement réservé par la justice à cette affaire, il est à noter que le report notifié ce lundi par le tribunal criminel près la cour d'Alger est le second du genre. Le premier étant annoncé vers la fin du mois de mai dernier par le juge Kherabi Brahim, relevant de la même institution judiciaire (cour d'Alger). Ce premier report a été décidé, rappelle-t-on, sur la base d'un pourvoi en cassation introduit par le prévenu devant la Cour suprême ayant l'objet d'une requête de la part des avocats de la défense. Soulignons en outre que ce sont dix-huit individus dont neuf en fuite parmi lesquels figure Abdemalek Droudkel, l'émir national de GSPC, qui sont poursuivis dans le cadre du traitement de cette affaire. Ce lot de personnes incriminées dans le double attentat kamikaze perpétré en avril 2007 à Alger s'explique par le travail de fourmi accompli par les services de sécurité durant les premiers instants qui ont suivi la tragédie. Les mêmes services étaient parvenus en effet à identifier dans un laps de temps aussi bien les auteurs que les instigateurs de cet attentat. Ils ne mettront pas également de temps à opérer l'arrestation des terroristes qui appartenaient à une phalange activant dans la région de Thénia (wilaya de Boumerdès).