Plusieurs fois reporté, le procès des accusés de l'attentat contre le Palais du gouvernement en 2007, est enfin programmé. Reportée à plusieurs reprises, l'affaire de l'attentat kamikaze à l'aide d'une voiture piégée, ayant ciblé le Palais du gouver-nement en 2007, sera jugée aujourd'hui par le tribunal criminel près la cour d'Alger. Dix-huit individus, dont 9 en fuite, seront jugés dans cette affaire de l'attentat à l'explosif perpétré le 11 avril 2007 au centre-ville et dans la banlieue est de la capitale. L'attentat, planifié et exécuté par la Katibet El Arkam agissant dans l'est de la capitale et la partie ouest de la wilaya de Boumerdès, où était impliqué Droukdel Abdelmalek, avait occasionné 20 morts et 222 blessés. Le tout dernier report du procès a été décidé lors de l'audience du 10 avril dernier pour absence de l'avocat de l'un des accusés, Bouderbala Fateh, lequel s'est rendu récemment aux services de sécurité. L'avant-dernier report du procès, remontant au 29 avril 2010, est dû au pourvoi en cassation interjeté auprès de la Cour suprême par le prévenu Ouzandja Khaled contre l'arrêt de la chambre d'accusation qui le renvoie devant les assises d'Alger. Par ailleurs, certains prévenus tels Ouzendja Khaled, Slimane Adlane, Bachar Hassane et Laboudi Sid Ahmed avaient déjà été condamnés le 13 novembre 2009, à la réclusion criminelle à perpétuité pour leur participation à l'attentat kamikaze contre le siège de la sûreté urbaine de Bab Ezzouar par la même instance présidée par le juge Benkherchi Omar. De ce fait, selon les avocats de la défense, ces derniers ne peuvent être condamnés deux fois pour les mêmes faits et par le même juge. L'un des accusés dénommé Bouderbala Fateh, est considéré comme le principal responsable de ces attentats. Selon l'arrêt de renvoi, cet émir avait reconnu avoir suivi par téléphone l'itinéraire de trois kamikazes qui étaient à bord des véhicules piégés jusqu'à leur arrivée sur les lieux ciblés (Palais du gouvernement, siège de la sûreté urbaine de Bab Ezzouar et ambassade du Danemark). Là, il leur avait donné l'ordre, selon ses dires, d'actionner leurs ceintures d'explosifs. Si les terroristes ayant ciblé le Palais du gouvernement et le commissariat de Bab Ezzouar avaient réussi à atteindre leur objectif, le kamikaze qui s'était dirigé vers l'ambassade du Danemark n'a pu se faire exploser en raison de l'intervention à temps du policier de faction devant l'ambassade. Agissant sur la base de renseignements fournis par l'accusé, les services de sécurité ont pu, par ailleurs, accéder à deux refuges de terroristes et à mettre la main sur des quantités considérables d'explosifs ainsi que quelques armes légères. Dans le premier refuge, situé à la cité Djaâfri de Réghaïa, les policiers ont découvert 92 kg de matières explosives. Dans le second refuge, à Thénia, dans la wilaya de Boumerdès, ils ont pu récupérer un lance-roquettes, deux cartables bourrés d'explosifs (6,15 kg dans chaque cartable), trois bombes artisanales et 21 détonateurs.