Les 22 syndicalistes grévistes de l'Etablissement public de Transport Urbain et Suburbain d'Alger (ETUSA) qui avaient décidé de geler leur grève de la faim à l'appel de la Fédération nationale des transporteurs (FNT) ont préféré la voie du dialogue. Après 5 jours de grève de la faim, ils ont opté pour cette solution prônée par la FNT, selon Djamel Aït Medjane, membre de la section syndicale de l'UGTA. Contacté par nos soins, M. Aït Medjane nous a indiqué qu'ils ont «répondu à l'appel de la fédération», appréciant l'action de soutien affichée à leur égard par le secrétaire général de la FNT, Mohamed, Abdelkrim. Ce dernier a invité les protestataires à s'asseoir à la table des négociations pour discuter leurs revendications, a dit M. Aït Medjane, en faisant savoir qu'un procès-verbal de réunion sera finalisé aujourd'hui. Ce procès porte essentiellement sur la satisfaction des revendications des grévistes, précise-t-il. La plateforme de revendications s'articule, rappelle M. Aït Medjane, autour du renouvellement du conseil syndical et la dissolution de comité de participation (CP), ainsi que l'application de la convention collective. Il s'agit dans ce cadre d'appliquer loi afin de mettre fin, dit le syndicaliste, à l'anarchie qui prévaut au sein de leur syndicat et la mauvaise gestion qui règne au sein de leur entreprise ainsi que d'autres points liés aux textes régularisant les pratiques syndicales. Le PV comporte aussi des revendications socioprofessionnelles dont l'augmentation de salaire de l'ordre de 25%, la régularisation de la situation des travailleurs retraités (indemnité égale à 2 mois de salaire par tranche de 5 années..). Comme ils demandent l'ouverture d'une enquête auprès des œuvres sociales concernant les cotisations de 1,5% imputée sur chaque fiche de paie des travailleurs tout en s'interrogeant : «où est passé cet argent ?» Par ailleurs, le syndicaliste a exprimé sa désolation face au silence des tutelles sollicitées, à savoir mle ministère des transports, l'UGTA et l'inspection du travail. M. Aït Medjane a indiqué qu'aucune mesure n'a été prise depuis le de début de leur mouvement de protestation. Huit sur 22 syndicalistes qui avaient observé la grève de la faim depuis dimanche dernier pour réclamer leurs droits «bafoués» ont été hospitalisés jeudi dernier au CHU Mustapha Pacha où ils ont été convenablement pris en charge.