Décidément, le long feuilleton des grèves menées par les syndicats de la santé n'est pas près de connaître son épilogue. En effet, après les mouvements de débrayage enclenchés par le Snpssp, c'est au tour de la Fédération nationale des travailleurs de la santé (Fnts), de faire appel à cet ultime recours. Entamé hier, ce mouvement de débrayage intervient suite au dépôt de préavis de grève décidé au cours de la conférence nationale des cadres syndicaux de la santé qui s'est tenue le 15 juin dernier. Les revendications de la Fnts tournaient alors autour de trois principaux points, à savoir : l'indemnité de contagion, la prime d'intéressement et la prime du Sud. Deux autres réunions ont été tenues, les 26 et 30 juin 2004, avec les représentants du ministère de la Santé «mais ces réunions se sont avérées nulles et non avenues. Nous avons constaté que les représentants de la tutelle ne sont pas venus avec des propositions concrètes susceptibles d'apaiser la tension qui règne au sein de la famille de la santé» a tenu à expliquer M. Aït Taleb, responsable de l'organique à la Fnts. Concernant le taux de suivi de la grève, notre interlocuteur a indiqué que la quasi-totalité des travailleurs a répondu favorablement à l'appel de la Fédération nationale des travailleurs de la santé. «Mis à part les centres de santé et les dispensaires, la plupart des hôpitaux sont en grève. Nous sommes déterminés à aller jusqu'à la satisfaction des trois points qu'on a jugé urgents. Car c'est la santé du travailleur qui est mise en jeu», a déclaré M. Aït Taleb, qui poursuit : «L'indemnité de contagion est l'une des priorités à prendre en considération. Le médecin ou l'infirmier est en contact direct avec le malade, c'est pour cette raison que la tutelle est dans l'obligation de répondre favorablement à cette revendication. Il est de même pour ce qui est de la prime du Sud et celle de l'intéressement». D'autre part, les représentants du ministère de la Santé ont appelé les syndicalistes de la Fnts à s'asseoir autour d'une table et trouver définitivement la solution à ce tourbillon qui menace aujourd'hui le secteur de la santé. Ce, notamment, au moment où le département de M.Redjimi affiche une réelle volonté de rentrer dans de sérieuses réformes. Les syndicalistes de la Fnts, de leur côté, ont répondu favorablement à cet appel de conciliation. Donc seule la réunion qui aura lieu aujourd'hui, décidera de la tournure que prendra cette grève dont les retombées ne seront que néfastes sur ce secteur si sensible.