Les agents contractuels chargés de la sécurité du patrimoine de la société nationale des transports ferroviaires (SNTF) ont organisé, hier matin, une grève générale doublée d'un rassemblement d'une centaine d'entre eux à la gare de l'Agha (Alger). Principale revendication : la permanisation. Initialement, les agents avaient prévu une grève illimitée, mais leur action a été levée en début d'après-midi. A 13h25, les voyageurs étaient autorisés à entrer à cette gare. Les trains de la banlieue est d'Alger et ceux de l'interwilayas ont en effet sifflé à nouveau. Cela est devenu possible grâce au retour à leurs postes des agents de sécurité des gares et des trains de transport de voyageurs et de marchandises (les hydrocarbures). Les grévistes ont mis fin à leur mouvement suite au compromis trouvé par leurs représentants qui ont négocié pendant toute la matinée avec la direction de l'entreprise représentée entre entres par M. Dakhli, directeur des ressources humaines et DG par intérim de la SNTF, le DG étant en congé. Les agents ont obtenu gain de cause. Le principe de la permanisation a été acquis. S'agissant des modalités de son application, la délégation a annoncé aux concernés que l'entreprise procéderait à la confirmation dans leurs postes des travailleurs par groupe de 25 agents chaque mois dans chacune des quatre régions qui constituent le réseau de train à savoir Alger, Oran, Annaba et Sidi Bel abbès. Ce qui donne 100 agents à confirmer mensuellement. Selon les membres de la délégation, la SNTF emploie depuis 1997 quelque 850 contractuels affectés à la sécurité de son patrimoine. A ce jour, 124 agents parmi eux ont reçu leur confirmation à l'occasion d'un plan qui n'a pas été suivi jusqu'au bout. Le gros du bataillon évolue donc dans la précarité. «D'ici la fin de l'année, tout le monde sera confirmé», assure-t-on. Les agents dénoncent la précarité de leur emploi depuis janvier dernier. En tout, ils ont organisé trois grèves. Au départ, ils exigeaient des primes. L'employeur a d'ailleurs consenti à leur accorder une prime de panier de 230 Da par jour. Par la suite, ils ont exigé d'être confirmés. C'est la société elle-même qui est derrière cette revendication : en recrutant, et confirmant, des jeunes agents recrutés par le biais de l'agence de l'emploi Anem. Pour ne pas tomber dans le piège des fausses promesses, les résultats des négociations ont été consignés dans un PV qui sera visé par un huissier de justice. Lors du rassemblement, les agents ont procédé à une quête (50 Da par personne) pour s'acquitter des frais d'huissier.