Les agents de sécurité de la SNTF ont bloqué, dimanche, le trafic ferroviaire à Alger. Une centaine de ces agents ont barré la route en s'allongeant sur les rails au niveau de la gare d'Agha à Alger-centre. Aucun train n'a pu donc entrer à cette gare empruntée chaque jour par des milliers d'usagers pour rejoindre leurs lieux de travail. Par ailleurs, plusieurs départs ont été annulés au niveau de la gare d'Alger, créant ainsi une anarchie totale. Très mal informés, les voyageurs se bousculaient devant les guichets, demandant vainement des renseignements. Pris d'assaut par une foule en colère, les préposés aux guichets des gares de la SNTF n'ont pu délivrer la moindre information utile. En revanche, une chose est sûre, depuis 06 h 30 du matin, aucun train n'a été autorisé à démarrer depuis la gare d'Alger, ont confié à elwatan.com des agents de la SNTF. Toutefois, ces derniers ne savent nullement si le trafic ferroviaire reviendra à la normale au cours de de la journée. D'autre part, les trains en provenance de la banlieue ouest (Blida) et est (Thénia) de la capitale, ont du s'arrêter brusquement vers 8 H 00 au niveau de Kharrouba. Des centaines de voyageurs ont été donc bloqués dans les trains jusqu'à ce qu'ils décident de descendre des locomotives pour continuer le trajet à pied sur les rails ! De leur côté, les agents de sécurité de la SNTF semblent déterminés à conduire jusqu'au bout leur protestation. Il faut savoir que les 860 agents de sécurité de la SNTF à l'échelle nationale revendiquement depuis longtemps leur titularisation au sein de l'entreprise. Après plusieurs actions de protestation organisées par ces agents de sécurité, la direction de la SNTF a promis en février dernier de les régulariser au cours de cette année. Cependant, cette régularisation touchera, semble-t-il, uniquement les agents ayant cumulé 10 ans d'expérience en tant que contractuels. Cette mesure a exaspéré un grand nombre d'agents de sécurité qui s'estiment lésés car beaucoup d'entre eux ont travaillé pendant plusieurs années avec un salaire qui ne dépasse même pas les 10.000 DA. Aujourd'hui, ils réclament plus que jamais des contrats à durée indéterminée et des salaires dignes.