Les éléments de la brigade de gendarmerie nationale de Ghazaouet (Tlemcen) ont réussi lundi dernier à démanteler un réseau de faussaires spécialisés dans la contrefaçon de billets de banque algériens et marocains. Le réseau composé de trois individus, s'appuyait selon les premiers éléments de l'enquête, sur une toile de " comparses " spécialisés dans la mise en circulation des billets contrefaits. C'est sur la base d'informations fiables faisant état de la présence ; dans une villa à Ghazaouet d'un atelier de fabrication de fausses monnaies. La perquisition effectuée sur les lieux, par les gendarmes a permis la saisie d'un montant de prés de 25 millions de centimes en fausses coupures de 500 et 1000 Dinars et d'un autre montant de monnaie marocaine (Dirham) contrefaite. Les gendarmes ont également saisi un équipement informatique composé de micro-ordinateurs et de trois imprimantes Laser couleur, utilisées dans l'impression des faux billets. L'interrogatoire des mis en cause a permis d'identifier le cerveau du réseau un certain B.Y, qui a reconnu les faits retenus contre lui et affirmé qu'il s'appuyait sur un réseau implanté aussi bien en Algérie qu'au Maroc. Les enquêteurs ont même réussi à déjouer la ruse utilisée par les faussaires et qui a consisté à formater, après chaque grosse opération d'impression, le disque dur de leurs micro-ordinateurs. En effet, poussant plus loin leurs investigations, les gendarmes ont sollicité le concours de leurs collègues, spécialisés,du groupement de Tlemcen, qui ont réussi, en analysant les disques durs, à récupérer des fichiers temporaires d'impression. Forts de ces éléments à charge, les enquêteurs ont réussi confondre les faussaires qui ont reconnu qu'ils étaient à la tête d'un vaste réseau qui entretenait des liens avec les gangs de la contrebande et du trafic de drogue. La fausse monnaie ainsi fabriquée, servait à alimenter tous les trafics via la frontière Ouest. Ils ont également reconnu que leurs complices marocains se chargeaient du financement des opérations de trafic de drogue à partir des champs de production de chanvre indien dans certaines régions du Rif à l'instar de Ketama. Le réseau se préparait selon les aveux de ses membres à inonder le pays de fausses coupures de 500 et 1000 Dinars, à l'occasion du mois de ramadhan, une période qui connaît une nette progression des opérations de contrebande transfrontalières. L'enquête se poursuit pour rechercher les autres membres du réseau qui seraient, selon des indiscrétions, en fuite dans plusieurs régions du pays. Selon les aveux de trois faussaires appréhendés, des milliards de centimes en fausses coupures de billets de banque ont été mis en circulation.