Le président de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd), Mohamed Abdelaziz, a interpellé mardi le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, sur «l'escalade dangereuse» des violations des droits de l'homme des Sahraouis par le Maroc et la répression continue du mouvement de protestation pacifique dans les villes d'El Ayoun et Boujdour occupées. Dans une lettre adressée à Ban Ki-moon, le président sahraoui a relevé que «les autorités de l'occupation marocaine au Sahara occidental continuent à exercer les mêmes politiques répressives ayant accompagné son invasion militaire de Saguia El Hamra et Rio de Oro le 31 octobre 1975 ou son attaque militaire contre le camps de Gdeim Izik le 8 novembre 2010», selon l'agence de presse sahraouie (SPS). Un jour après son attaque «violente» dans la ville occupée de Boujdour, «les autorités de l'occupation marocaine ont entamé le Ramadhan, mois de quiétude et de paix, par une autre intervention dans la ville occupée d'El Ayoun», soulignant que cela traduit une escalade «dangereuse» des violations graves des droits de l'homme par l'Etat marocain». Dans ce sens, M. Abdelaziz a tenu pour responsable l'Etat marocain dans la disparition d'un jeune Sahraoui appelant les Nations unies à «intervenir en urgence en vue de mettre un terme à ces pratiques». Cette intervention traduit «les intentions malsaines» des autorités marocaines à poursuivre son entêtement et son refus d'appliquer les chartes et décisions des Nations unies et les exigences du droit international ainsi que le droit humanitaire international. A cet effet, le président sahraoui a exhorté les Nations unies à «intervenir d'urgence», à exercer des pressions et à prévoir les sanctions nécessaires contre le gouvernement marocain mais aussi à élargir les prérogatives de la Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso) à la protection et la surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental.