Info ou intox ? La nouvelle du décès d'un des membres de l'équipage du vraquier MV Blida s'est propagée hier telle une traînée de poudre au sein des familles des 17 marins algériens qui ne savent désormais plus où donner de la tête. Dans une déclaration au Temps d'Algérie, Fouzi Aït Ramdane, fils d'un des otages algériens qui nous faisait état hier de «cette information qui circule» ne voulait pas croire à une telle nouvelle colportée entre les membres des familles des marins sans pour autant qu'ils puissent vérifier sa véracité. Mme Benkaci, sœur d'un autre otage qui a, la première, eu la nouvelle (rumeur ?), nous informera que «c'est un marin algérien qui nous a informés, mais nous souhaitons que c'est juste une rumeur, car nous gardons l'espoir de revoir les nôtres sains et saufs», précisant que le marin qui a fait circuler l'information ne fait pas partie des 17 otages avec lesquels aucun contact n'a été établi depuis le début du mois de juillet, lorsque les quelques otages qui ont réussi à prendre attache avec leurs familles respectives évoquaient leur «état de santé critique» et suppliaient les leurs de tout faire, de solliciter l'intervention du président de la République en vue de leur libération. Les familles ont frappé à toutes les portes (Présidence, ministère des AE, Cnan, compagnie IBC, ambassade de Jordanie…), en vain jusque-là, malgré les assurances du ministère des Affaires étrangères «pleinement mobilisé» qui affirmait dans un communiqué, plutôt une mise au point à la presse nationale qui en a largement fait écho, que l'Etat algérien «suit avec une attention soutenue» la situation et maintient «le contact avec certains de nos partenaires et nous continuons de suivre régulièrement, au sein de la cellule de suivi du ministère, la situation». Des déclarations que réfutent catégoriquement les familles des otages qui continuent vaille que vaille à interpeller toutes les autorités, «à leur tête le chef de l'Etat», mais aussi la population, à travers des rassemblements sur la place publique. Aujourd'hui, elles comptent organiser le 2e rassemblement durant le mois de ramadhan à la grande poste à Alger, pour crier leur désarroi. Ayant fait sortir leu «cause» dans la rue, les 17 familles ont gagné la sympathie de beaucoup de citoyens qui les ont assurés, à en croire Fouzi Aït Ramdane ,de leur soutien indéfectible. Le rassemblement d'aujourd'hui se fera donc «avec les citoyens», nous dira encore Fouzi qui nourrit l'espoir que «les autorités vont cette fois-ci nous écouter». Y aura-t-il des oreilles attentives ou la détresse des familles va-t-elle s'éterniser ?