Les familles des 17 marins alg�riens retenus en otages par des pirates somaliens campent depuis dimanche devant le si�ge de l�entreprise IBC, l�armateur du vraquier MV Blida. Dernier recours pour attirer l�attention des pouvoirs publics sur leur inqui�tude. Ils demandent au gouvernement d�acc�l�rer les n�gociations pour ramener les otages sains et saufs. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) -Les familles, en particulier les femmes, des 17 marins membres de l��quipage du vraquier MV Blida, pris en otages depuis janvier dernier par des pirates somaliens, s�impatientent : �S�il y a demande de ran�on pourquoi le gouvernement refuse de payer. L�Alg�rie refuse cette proc�dure mais le gouvernement n�a pas le droit de laisser nos maris mourir entre les mains des pirates somaliens.� Ces familles lancent un �ni�me cri de d�tresse au gouvernement pour sauver les otages. Elles n�ont, d�ailleurs, pas m�nag� leurs efforts pour pousser les pouvoirs publics � r�agir. Plusieurs sit-in ont �t� organis�s sans r�sultat. En dernier recours, elles ont d�cid� d�occuper la rue. Les proches des otages ont pris leur quartier, depuis dimanche, devant le si�ge de l�entreprise IBC, l�armateur du vraquier MV Blida. Ils esp�rent, par ce geste, sensibiliser et attirer l�attention des pouvoirs publics sur leur inqui�tude qui augmente � force que le temps passe. Les protestataires appellent le gouvernement � acc�l�rer les n�gociations afin que les otages puissent rejoindre leurs familles sains et saufs avant le mois de Ramadan. �Nos maris sont en train de mourir � petit feu. Ils vivent dans des conditions d�plorables et nous, nous sommes � bout de force, nous voulons savoir ce que le gouvernement compte faire pour mettre fin � leur calvaire�, s�interrogent les �pouses regroup�es, hier, devant les portes de l�entreprise IBC. Indign�es, ces femmes, dont la plupart viennent de l�int�rieur du pays, rappellent qu�aucune partie sollicit�e n�a voulu leur donner de nouvelles. �On nous demande de patienter mais jusqu�� quand ? Six mois, c�est beaucoup de souffrance.� Ces familles disent d�sesp�rer : �Les n�gociations en cours n�apportent rien.� �Ramenez-nous nous enfants�, implorent-elles. De son c�t�, M. Mansouri, DG de l�entreprise IBC, est confiant. �C�est une question de temps mais les otages finiront par �tre lib�r�s�, a-t-il d�clar�. Le responsable qui dit compatir � la douleur des familles est, cependant, lui-m�me incapable de leur fournir des informations. �Tout ce que nous savons, c�est que les otages vont bien et que le dialogue n�est pas rompu. La seule chose qui pose probl�me, c�est le facteur temps que nous ne ma�trisons pas�, a-t-il dit. Selon le premier responsable d�IBC, �les familles n�ont d�autre alternative que de faire confiance � l�affr�teur�.