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Le «boom» des caméras de surveillance à Alger
Rues, boutiques, maisons, sociétés et banques
Publié dans Le Temps d'Algérie le 13 - 08 - 2011

Difficile de connaître aujourd'hui le nombre exact de boutiques, maisons, banques et particuliers qui ont installé ces systèmes de surveillance. D'après une source proche de la wilaya d'Alger, plus de 3 500 caméras de surveillance ont été placées en dix ans dans les milieux urbains de la capitale. Surveiller ses biens et instaurer une meilleure sécurité, telles sont les raisons de ce grand intérêt des particuliers et des chefs d'entreprise pour ces équipements de télésurveillance.
Au niveau des banques privées, le recours aux caméras et équipements de télésurveillance bat son plein. Chaque établissement financier s'est équipé de plusieurs appareils, à la sortie comme à l'entrée, mais également aux alentours. Un contrôle très strict est imposé.
D'autre part, plusieurs boutiques de la capitale sont aussi équipées d'une ou plusieurs caméras à l'intérieur comme à l'extérieur. Ces systèmes de sécurité sont aujourd'hui très demandés par les commerçants, voire même par les particuliers, à la recherche de nouveaux moyens pour sécuriser leurs biens devant la multiplication des vols.
Ce nouveau phénomène est en train de s'étendre à plusieurs commerces de la capitale, générant un boom sans précédent des ventes dans le marché des équipements de surveillance, où plusieurs dizaines de milliards de centimes sont en jeu. Face à cette nouvelle donne, plusieurs sociétés privées se sont installées à Alger afin de répondre à cette forte demande.
Certaines de ces sociétés, implantées à l'est de la capitale, ont décroché des contrats avec la DGSN pour l'installation de plusieurs centaines de caméras de surveillance dans les artères d'Alger (500 et plus). Aujourd'hui, les clients relèvent d'une tout autre catégorie.
Ce sont plutôt les particuliers qui font le bonheur de ces sociétés de sécurité. Les 140 000 commerces et plus de 2 500 entreprises, sans compter les centaines de milliers de particuliers que compte Alger sont la cible de ces sociétés privées. Si l'installation d'une caméra de surveillance ou tout autre équipement de sécurité prend généralement quelques heures seulement, le coût, lui, est très élevé.
Un commerçant qui veut installer un système de surveillance très simple doit débourser 48 000 dinars, selon les propos de quelques commerçants de Kouba, où le nombre de caméras déjà installées dans les boutiques est important. Plus le système de sécurité est intéressant plus le prix à payer est élevé.
Si le propriétaire d'une boutique veut installer un système de surveillance haut de gamme (numérique), des équipements complets, le montant pourrait atteindre de 100 000 à 200 000 DA. Très cher, certes, mais le résultat est sûr, d'après les responsables des sociétés d'installation d'équipements de sécurité, un avis amplement partagé par les commerçants qui constatent une meilleure protection de leurs biens. Des boutiques de marques mondiales récemment installées à Alger, Fanion Fashion,
Celio, Actua, Mango, Springfield et bien d'autres, sont toutes équipées d'un ou plusieurs systèmes de surveillance. Beaucoup de particuliers ont emboîté le pas aux commerces en installant leur propre caméra. Etonnant, soulignent des spécialistes, qui parlent aujourd'hui d'un retournement de situation inattendu.
Au départ, l'installation des équipements et systèmes de surveillance ne concernaient que les entreprises, la police... aujourd'hui le phénomène a pris de l'ampleur surtout avec l'intérêt porté par les particuliers à ce genre d'équipements. Transports de fonds, gardiennage et sécurité des personnes et des biens.
Les sociétés privées qui occupent déjà le terrain et qui assurent l'installation de chaque équipement et système de surveillance sont,par ailleurs, spécialisées dans l'acheminement des fonds, le gardiennage, la maintenance des équipements de surveillance, et surtout la sécurité des personnes et des biens.
500 caméras installées par la DGSN dans les banlieues algéroises
Les services de sécurité ont installés dans certains quartiers d'Alger plusieurs caméras de télésurveillance infrarouge dernière génération, capables de décrypter les lieux à une portée de 4 kilomètres et ce, même durant la nuit, spécialement pour ce mois de Ramadhan, selon une source sûre.
La même source indique également que les attaques à l'arme blanche dans certains quartiers d'Alger, tels que Bab El Oued, Baraki et Baba Ali, avaient poussé les services de sécurité à implanter de nouvelles caméras infrarouges afin de détecter et d'identifier les personnes qui sont derrières les troubles de l'ordre. Ces personnes, qui font partie dans la plupart des temps de gangs, font l'objet, désormais, d'une traque sans relâche de la part des forces de l'ordre, avec surtout la mobilisation des centaines de caméras dans les quartiers d'Alger.
Actuellement, le nombre de caméras installées à Alger est de plus 500 unités. C'est pour la première fois que de telles caméras sont installées dans la capitale, explique une source proche de la DGSN. D'une qualité d'image de très haute qualité, ces caméras sont aujourd'hui très demandées. La DGSN a décidé de passer à un stade supérieur dans le contrôle des rues sensibles de la capitale. Résultat :
le taux de la criminalité a baissé de 40% cette année. Toutefois, Alger n'est pas à l'abri de crimes et d'attentats terroristes. La DGSN a alors opté pour des caméras haut de gamme, notamment des caméras infrarouge pour mieux sécuriser la capitale. Ces caméras ont été installées au niveau de certains points sensibles de la capitale afin de contrôler ces lieux et d'identifier des personnes en cas de vol, agression ou lors d'un éventuel attentat terroriste.
En effet, à Alger-Centre plus de dix caméras infrarouge ont été placées il y a une semaine à la rue Khelifa-Boukhalfa et tout le long de la rue Didouche-Mourad. Le but est de mieux contrôler ces lieux, car le taux d'agressions a sensiblement augmenté dans ces quartiers. D'autres lieux ont également été équipés de ces caméras. La rue de La Lyre est hautement sécurisée durant le mois sacré ainsi que Djamaa Lihoud et la place des Martyrs.


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