La décision de soumettre l'installation d'un système de vidéosurveillance à un accord préalable des autorités fait grincer des dents certains chefs d'entreprises, indique-t-on dans un communiqué de presse. En effet, d'après la même source, le matériel destiné à la télésurveillance, classé produit sensible, est désormais sous surveillance des autorités. Par ailleurs, l'importation et l'installation de caméras et autres équipements de télésurveillance est soumise à une batterie d'autorisations de la part des autorités chargées de la sécurité, est-il indiqué par la même source. A ce propos, un chef d'entreprise a déclaré qu'aujourd'hui tout fonctionne avec la caméra. " Pour la surveillance et la sécurité de nos installations, la caméra est indispensable. On ne peut pas s'en passer. Mais maintenant, il faudra beaucoup de paperasse et l'accord de l'administration pour installer un système de télésurveillance, c'est-à-dire beaucoup de retards ", ajoute le même chef d'entreprise. Effectivement, il a été précisé que l'importateur de ce matériel doit obtenir un agrément auprès des autorités et l'installation des caméras de surveillance doit être validée par la wilaya. " Les plans d'installation des caméras doivent être visés par l'autorité chargée de la sécurité au niveau local. Nous devons obtenir l'accord même pour le déplacement d'une caméra d'un endroit à un autre ", affirme le même chef d'entreprise. Pour rappel, l'armée s'est doté fin 2009, suite à un décret présidentiel publié le 5 novembre dernier, d'un établissement de réalisation de systèmes de vidéosurveillance, d'après le communiqué de presse. Cet établissement assure la conception, le développement et l'installation de systèmes de vidéosurveillance et évalue, pour le compte des pouvoirs publics, les dispositifs de vidéosurveillance déployés par les opérateurs publics et privés dans l'espace public urbain, indique le décret en question. Toujours pour le compte des pouvoirs publics, ce même établissement assure également l'expertise ainsi que la réalisation des systèmes de vidéosurveillance, notamment au niveau des sièges, des institutions et des sites sensibles. Il a été arrêté dans le même texte que l'établissement en question a pour objet de mener toute action qui vise à intégrer des systèmes déployés par les opérateurs publics et privés dans le dispositif global de vidéosurveillance des espaces publics. Cela dit, il a été souligné dans un communiqué de presse que de nombreuses attributions provisoires de contrats publics dans la télésurveillance ont été annulées, depuis fin 2009, sans aucune explication.