Le taux de la criminalité en Algérie est en hausse ces dernières années, ses statistiques font peur. Pour maîtriser cette situation très grave et lutter ainsi contre ce phénomène, la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a doté les services de sûreté de la wilaya d'Alger de 25 caméras de télésurveillance installées au niveau de certains quartiers et des artères principales, en attendant un arrivage de 300 autres caméras pour la couverture de l'ensemble de la capitale. La salle de télésurveillance se trouve au milieu de la salle d'opérations de la Sûreté de wilaya d'Alger, où des équipements de réception ont été mis en place afin de recevoir les images captées par les caméras installées dans plusieurs endroits de la capitale pour identifier les contrevenants au Code de la route et les auteurs de délits et de crimes sur la voie publique. A ce sujet, l'officier de police C. Hachemi a indiqué que la technologie de la télésurveillance a été adoptée en 2004 lorsque la DGSN a fourni à la Sûreté de la wilaya d'Alger 16 caméras installées, à titre expérimental, entre la cité de la Concorde à Bir Mourad Raïs et la place Mohamed Nouri. L'expérience s'est révélée fructueuse, ce qui a amené, ajoute la même source, la Sûreté de wilaya à installer 9 caméras supplémentaires dans la partie sud d'Alger, tout en exprimant le souhait de voir l'ensemble de la capitale couvert par le réseau de télésurveillance qui sera d'une aide précieuse à l'identification des contrevenants au Code de la route et aux auteurs de délits ou de crimes. Grâce à l'assistance des caméras de télésurveillance, il est possible d'orienter les brigades mobiles dans la poursuite des criminels. Cette assistance servira, également, à gagner du temps pour les agents de l'ordre public déployés sur le terrain. Tout est réglé de manière minutieuse au niveau de la salle d'opérations qui représente le cœur battant de la Sûreté de la wilaya d'Alger. A droite de la salle se trouve le bloc de la police de secours et d'exploitation qui reçoit les appels au secours et des informations concernant des crimes ou des délits, tandis que la salle d'émission radio est située à gauche où sont communiquées les consignes par radio aux différents agents déployés sur le terrain. Séparant les deux salles, la salle de télésurveillance est la première à traiter les appels au secours. Sitôt alertés, les agents chargés des caméras, qui reçoivent une formation continue sur les équipements, tenteront de localiser l'endroit concerné par l'appel au secours ou le renseignement afin de fournir les informations nécessaires aux agents déployés sur le terrain. Par ailleurs, les caméras qui sont activées 24h/24h jouent un rôle "préventif" qui consiste en la surveillance des lieux de transit, à savoir les stations de transport des voyageurs ou les endroits à vols répétés afin que la salle d'opération puisse donner des instructions aux agents se trouvant sur place pour une éventuelle arrestation de suspects. Les citoyens ne devraient pas hésiter à appeler le numéro vert 1548 ou celui de la police le 17 pour dénoncer un crime ou un comportement suspect, a insisté M. Hachemi, soulignant l'importance pour les usagers des routes publiques, notamment les conducteurs de ne pas commettre d'infractions en vue de permettre à la police de lutter contre la petite criminalité. En réponse à ceux qui voient en ces caméras de surveillance une atteinte à la liberté individuelle des citoyens, l'officier de police a précisé que ces appareils sont installés essentiellement sur les routes publiques pour veiller à la sécurité des citoyens et de leurs biens. M. Hachemi a, par ailleurs, indiqué qu'une étude est en cours de réalisation pour améliorer l'action du corps de la police en dotant ce dernier de moyens modernes de haute technologie. Une deuxième étude, a-t-il dit, vise à doter Alger d'un nombre supplémentaire de caméras estimées à 300 appareils par le chef de la Sûreté de la wilaya d'Alger, M. Abdelmoumen Abderrabi.