Cette année, la sixième édition du festival national du chaâbi a débuté sur les chapeaux de roue au regard des années d'expérience cumulées et de sa tradition bien établie. Ce festival vise à vivifier et à redynamiser la chanson chaâbie afin de préserver et de sauvegarder ce legs musical ancien de notre patrimoine culturel. «La sixième version du festival national de la chanson chaâbie se décline dans la nouveauté avec la définition des journées consacrées à la compétition prévues du deuxième au sixième jour vu que la première journée est destinée au passage des lauréats primés lors des cinq dernières éditions», affirme Abdelkader Bendaâmèche commissaire du festival. En outre, notre interlocuteur tient à indiquer comme autre innovation que «le théâtre Mahieddine Bachtarzi abrite la compétition officielle et que le théâtre de verdure Fadhéla Dziriya, au sein de l'enceinte de l'institut supérieur de musique (INSP), est également ouvert pour cette manifestation». «Pour cette compétition, cette année, il a été prévu que les lauréats bénéficieront d'un enregistrement dans un studio professionnel pour l'édition d'un album ainsi que l'organisation d'un concert à la télévision nationale et d'une tournée artistique dans plusieurs villes du pays», précise le commissaire du festival. Notons que pour la tenue de cette manifestation, des sélections régionales ont eu lieu durant la saison estivale particulièrement au mois de juillet pour chaque région. «Trois journées ont été consacrées à la sélection de nouveaux talents dans les régions de Béjaïa, Alger et Mostaganem. On dénombre 55 candidats de ces trois régions dont 33 sont en finale pour ce festival», indique-t-il. Parallèlement à ces tours de chants et compétitions, un hommage sera rendu à trois cheikhs décédés cette année, notamment cheikh Abdelmalek Imansourène, cheikh Abdelkader Guessoum et cheikh Abdellah Guettaf. Ces chanteurs ont soutenu ce festival dès sa création. A travers cet évènement artistique, il y a la volonté des pouvoirs publics de vivifier de revisiter et sauvegarder cet héritage immatériel qui fait partie intégrante de notre patrimoine musical. Dans cette perspective, le ministère de la culture, dans le cadre de «Alger capitale de la culture arabe» en 2007 avait initié une opération pour la réalisation de 14 coffrets de la musique algérienne tous genres confondus. Cette initiative a été reprise dans le cadre de «Tlemcen capitale de la culture islamique» en 2011. «Pour l'instant on comptabilise cinq coffrets consacrés à Blaoui Houari, Seloua, Amar Ezzahi et Mohamed Lamari ainsi que de grands poètes tlemcéniens. Ces produits comportent 10 CD accompagnés d'un livre renfermant toutes les données biographiques, modes musicaux et genres poétiques» dit-il. Ce festival national du chaâbi se poursuit dans la bonne humeur et dans le professionnalisme jusqu'à la finale prévue aujourd'hui 23 août.