Rendez-vous n Le Festival national du chaâbi veut créer un climat favorable à l'expression et, du coup, à la promotion de ce genre musical. C'est ce soir qu'aura lieu au Théâtre national le lever de rideau sur la seconde édition du Festival national du chaâbi qui se tiendra jusqu'au 10 octobre. «Cette présente édition verra la participation d'une trentaine de candidats, soit dix-sept villes du pays, à l'instar d'Alger, de Blida, de Tiaret, de Guelma…», a annoncé Abdelkader Bandaâmach, commissaire du festival, lors d'un point de presse qui a lieu, mercredi, au Théâtre national, ajoutant que les candidat, lors de leur prestation, seront accompagnés par l'orchestre national de la musique chaâbie. «Cet orchestre est composé de musiciens issus des quatre coins du pays», a déclaré l'intervenant. «On a voulu que l'orchestre soit composé de cette manière – un orchestre représentatif – pour montrer que le chaâbi n'est seulement pas une culture propre à une région, mais qu'elle fait partie de l'ensemble du pays.» Le Festival national du chaâbi veut créer, selon le commissaire du festival, une tradition, un climat favorable, d'abord, à l'expression et, du coup, à la promotion de ce genre musical, une manière de l'inscrire dans la durée, donc de le pérenniser, et, ensuite, à la prospection des jeunes talents et la possibilité de les aider à s'épanouir aussi bien au plan technique qu'artistique. Le festival se veut, en quelque sorte, une école où chacun des candidats cumulera enseignement et expérience. Des participants venant de Ghardaïa et de Béchar prendront part au festival – mais en hors compétition. Il est à souligner que le festival verra également la participation, et cela à titre d'honneur, de quelques grands noms de la chanson chaâbie, comme Abdelkader Chaou, Abderahmane El-Koubi, Abdallah Guettaf, Akli Yahiatene ou encore Cheikh El-Yamine. S'ajoute à ces voix masculines, une voix féminine, une voix du hawzi, à savoir celle de Nerdjes. Elle y participe en vue de rendre un hommage à Fadila D'ziria, la diva de la chanson hawzie, voire citadine. Les soirées musicales s'organiseront comme suit : la première partie sera marquée par la prestation des professionnels, puis la seconde partie de la soirée sera consacrée aux candidats. Il convient de relever qu'en marge de cette présente édition, un livre entièrement consacré à la musique et à la culture chaâbies sera édité. «Désormais, et à chaque édition, nous publierons un livre consacré à la culture du chaâbi. Le recueil de cette présente édition comprend des textes poétiques de Sidi Lakhdar Benkhlouf et de Ben Messayeb. Il a pour titre «Elmouhim fi diwan el-melhoun (l'essentiel du melhoun)», a annoncé le commissaire du festival, ajoutant que le but de cette initiative consiste en «la sauvegarde du patrimoine musical et de la culture populaire». S'ajoute aussi à cette publication un coffret de CD comportant les soirées de la première édition du festival du chaâbi. Enfin, un colloque maghrébin sur le melhoun sera organisé en marge du festival.