A Tébessa, il n'y a pas de différence entre un vrai parking et un faux. Dans le premier, il n'y a ni plaque ni ticket, ni badge. Idem pour le deuxième. A vrai dire, à Tébessa tous les endroits sont devenus des parkings, que ce soit devant la poste, les cafés, les grandes surfaces, les restaurants, y compris devant les mosquées, où des jeunes de 12-15 ans se prennent pour les propriétaires du parking, un bâton à la main. En effet, avant chaque prière, ils choisissent les places pour les gens qui viennent prier et à la fin de la prière ils réclament 20, voire 50 DA, selon l'endroit. Si certains propriétaires de véhicules refusent de payer, d'autres leur donnent une pièce par charité. D'autres encore cèdent et payent par crainte de voir leur véhicule saccagé. Le plus étonnant c'est que ces jeunes réclament ce droit de stationnement même après la prière du sobh ou celle du tahajoud. Plusieurs automobilistes, parfois en famille, ont été agressés pour avoir refusé de payer le stationnement ou pour avoir exigé un ticket. Avec une très mauvaise gestion des parkings et une absence des autorités, ces jeunes spéculateurs font la loi et dépassent souvent les bornes avec les clients qui se voient parfois touchés dans leur dignité. Dans les pays voisins et malgré le manque de moyens, les parkings sont dotés de parcmètres. Ainsi, les automobilistes ont affaire à «une machine» et payent la durée du stationnement, évitant par là le désagrément des gardiens de parkings, les spéculations et l'incivisme des uns et des autres.