Maître Belarif Mohand Tayeb, avocat du présumé assassin du défunt Ali Tounsi, a indiqué que «Oultache n'a tiré qu'une seule balle. Les deux autres balles qui lui ont été tirés à la tête ne sont pas de lui». Pour rappel, le 25 février 2010, dans le bureau de l'ancien DGSN, à Bab El Oued, à Alger, l'ancien colonel Chouaib Oultache, ex-chef de la section aéroportée de la DGSN, principal mis en cause dans l'assassinat, avait un rendez-vous avec l'ex-directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi. Lors de l'audience, le présumé assassin aurait tiré des balles sur le défunt qui est décédé sur place. L'avocat a indiqué que dans une affaire de crime flagrant, le code de procédure pénale prévoit que tout officier de la police judiciaire doit préserver les lieux du crime et veiller à ce qu'aucun indice ne soit déplacé, précisant que ce jour-là, tout le monde entrait et sortait du bureau du défunt DGSN. Le plus grave, ajoute-t-il, est qu'aucun employé n'a eu l'idée d'appeler le médecin de la DGSN présent sur place, ne serait-ce que pour vérifier si la victime était encore en vie ou décédée sur place comme ils prétendent. En outre, l'affaire de l'assassinat de Ali Tounsi influencerait, selon de nombreuses personnes, sur le procès de l'affaire de la DGSN et la société ABM, même si les deux affaires sont différentes, du moins du point de vue des procédures judiciaires. L'avocat d'Oultache insiste : «Mon client n'a tiré qu'une seule balle, celle du flanc alors que les deux balles dans la tête n'ont pas été tirées par lui. C'est tout ce que je peux dire pour le moment.»