Un groupe d'experts des Nations unies a estimé, mardi, que le blocus de la bande de Ghaza par Israël constituait une violation du droit international. Ils ont ainsi contredit un autre rapport de l'ONU qui avait jugé légal le blocus de l'enclave palestinienne. Le rapport Palmer de l'ONU avait jugé «excessive et déraisonnable» cette intervention militaire mais avait considéré légal le blocus imposé par Israël contre la bande de Ghaza. Un groupe de cinq experts indépendants, spécialistes des droits de l'homme, a en revanche estimé que le blocus constituait «une violation flagrante des droits de l'homme (...)». Il juge aussi que le rapport Palmer a été influencé par la volonté de ne pas envenimer les relations entre la Turquie et Israël. Richard Falk. Parmi les cinq membres du groupe placés sous l'autorité du Conseil des droits de l'homme de l'ONU figurent notamment Richard Falk, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l'homme dans les territoires occupés, et Olivier de Schutter, rapporteur spécial sur le droit à l'alimentation. En septembre 2010, un rapport de la mission d'enquête du Conseil de l'ONU pour les droits de l'homme avait déjà jugé que l'armée israélienne avait fait preuve «d'une violence incroyable et absolument superflue» lors du raid. Des commandos israéliens sont intervenus le 31 mai 2010 pour arraisonner un navire, le Mavi Marmara, faisant partie d'une flottille qui tentait de rallier la bande de Ghaza pour y apporter de l'aide humanitaire. Lors de l'assaut, neuf militants turcs pro-palestiniens avaient été tués.