La 16e édition du Salon international du livre d'Alger a été inaugurée, hier, par la ministre de la Culture Mme Khalida Toumi et son homologue libanais Gaby Layoun, en présence du ministre de l'Education nationale Aboubakeur Benbouzid et celui de l'Enseignement supérieur Rachid Harraoubia. Les invités ont visités les différents stands du salon en s'arrêtant par moment au niveau de certains pour demander plus d'explication sur telle ou telle maison d'édition ou l'organisation de l'édition dans un pays. Le pays, invité d'honneur de cette édition, le Liban, participe avec 70 maisons d'éditions sur une surface assez importante. Le ministre libanais a profité de cette occasion pour animer une conférence de presse pour évoquer le point commun entre l'Algérie et le Liban marqués par leur liberté d'idées et leur volonté d'indépendance réalisant ainsi une conscience que ne peut soumettre ni autorité ni tyrannie». M. Layoun est aussi revenu sur la coédition de livres entre l'Algérie et son pays qu'il a qualifiée «d'une étape très importante» dans la préservation culturelle des deux pays. En outre, il a exprimé la forte volonté de coopérer dans l'édition et la diffusion dont le principe reste le savoir. M. Layoun a précisé que le livre a enregistré récemment un recul à travers le monde en raison de la révolution technologique. Il a souhaité par ailleurs que ce genre de manifestation culturelle soit un événement majeur pour promouvoir le livre. En outre, il a signalé le rôle important que joue l'édition libanaise dans le monde arabe. Il explique la politique du ministère de la Culture. «On ne fait pas de contraintes et d'obligations aux éditeurs, on leur ouvre toutes les portes», a-t-il dit. Interrogé sur la situation politique que traverse le monde arabe, le ministre libanais a encouragé ces peuples à la démocratie en indiqué que «ces peuples doivent intervenir par leurs sagesse et non des moyens armés». Cette 16e édition verra la participation de 521 maisons d'édition dont 376 étrangères et 145 algériennes, réparties sur 400 stands sur une superficie de 24 000m2. Quatre pays participeront pour la première fois au Sila, la Russie, l'Ukraine, Monaco et le Pérou. Enfin, M. Layoun a souhaité que la coopération culturelle entre les deux pays soit consolidée. Il espère que le Sila continuera d'avoir un tel succès. Pour sa part, Mme Toumi est revenue sur l'interdiction des 400 titres de livres, notamment religieux, pour réaffirmer que la décision a été prise par une commission de lecture interministérielle, dont celui des affaires religieuses et des wakfs. Des rencontres-débats et conférences thématiques animées par des éditeurs et auteurs seront prévues dans le salon. Le Sila se déroule au complexe olympique Mohamed-Boudiaf jusqu'au 1er octobre.