Les portes de la Safex des Pins maritimes ont été ouvertes, hier, pour accueillir le rendez-vous culturel le plus attendu de l'année, le Salon international du livre d'Alger (Sila). L'ouverture de ce salon, qui en est à sa 12e édition, s'est déroulée en présence du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, du chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Yazid Zerhouni, de la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, du PDG de l'Anep, M. Ahmed Boucenna, des représentants des corps diplomatiques accrédités à Alger, ainsi que des acteurs de la chaîne du livre. Le président de la République a, d'ailleurs, saisi cette occasion pour visiter les différents stands du salon. Durant une dizaine de jours, soit du 31 au 09 novembre prochain, 27 pays étrangers, entre autres la France, l'Egypte, la Syrie, le Liban, certains pays de l'Amérique latine, trois organismes des Nations unies… vont se partager une surface de 14 500 m2, aux côtés de 120 éditeurs locaux. "Liberté imaginaire dans la littérature arabe" est le thème générique de cette manifestation, qui intervient avec celle d'"Alger capitale de la culture arabe 2007". Il faut s'attendre à ce que cette douzième édition soit, selon les dires du président du comité d'organisation, Ahmed Boucenna, épurée de toutes les charges qui lui ôtait son caractère fondamentalement livresque. Il n'y aura pas de stands vides, ni d'espace proposant des K7, stylo et autre prospectus douteux ! Il n'y aura que des livres et pas n'importe lesquels puisque le comité d'organisation n'accepte ni les ouvrages subversifs ni ceux qui ont plus de cinq années d'âge. A propos des livres subversifs, ce même comité aurait émis des réserves sur quelques ouvrages qu'il revoie à la loupe avant de mettre son feu vert pour leur intégration au salon. Autres nouveautés, cette année il y aura plus d'espace (le double de l'an dernier) et moins d'éditeurs (de 700 à 559). Le gros des exposants se traduira par la présence en force des éditions locales : 439 maisons d'éditions dont 120 éditeurs. Au total, près de 559 éditeurs auront à se partager les espaces de la Safex, dont 15% iront pour les juvéniles et infantiles. Le visiteur n'aura aucunement à se perdre dans l'immensité des ces rayons, parce que le plan du salon est d'ores et déjà élaboré avec nom, drapeau, et endroit où est installé un pays, un éditeur ou autre… Ces même éditeurs ne seront pas placés selon leur pays d'origine, comme ce fut le cas lors des précédentes éditions, mais s'installeront côtes à côtes quelle que soit leur nationalité ou le type du produit qu'ils proposent. Autrement dit, dans un même bâtiment, l'on peut retrouver arabes, français, américains ou autres… Selon Ahmed Boucenna, le salon "va de plus en plus dans une trajectoire de professionnalisme", précisant que "la qualité primera sur la quantité de produits qui seront exposés". Le piquant de ce rendez-vous éditorial viendra, bien sûr du côté des invités de marque, dont certains feront faux bond, à l'image de Mohamed Akram, Cheikh El Bothi, et l'auteur du best-seller, "L'immeuble yacoubian", l'Egyptien Alla El Assouana. Les vedettes qui ont confirmé leur présence s'appellent Yasmina Khadra, Jacques Vergès, - il viendra avec un livre édité chez l'Anep -, Rachid Boudjedra, Giselle Halimi, etc. Les Algériens seront particulièrement répartis sur une surface de 5 100 m2 avec un total de 82 000 titres. Information de taille, 850 livres parmi les 1 001 promis par la ministre de la Culture, Khalida Toumi, dans le cadre de "Alger capitale de la culture arabe", seront pour la première fois exposés dans un périmètre à part. S'agissant de l'animation, sept espaces seront réservés aux débats, conférences et autres animations culturelles, cinématographiques et livresques. Nous reviendrons sur cet événement de grande importance du monde livresque dans nos prochaines éditions.