Ils sont plus de 1200 signataires à travers toutes les structures de la santé de la wilaya de Constantine à se soulever contre «l'injustice» et la «marginalisation» dont ils sont victimes. Le seul moyen c'est de s'organiser à travers un syndicat autonome afin de porter le mieux leur plateforme de revendications qui compte 5 points essentiels. Il s'agit en premier lieu de la révision du glissement catégoriel et des méthodes d'intégration à travers les années d'ancienneté. Les travailleurs des corps communs subissent, selon leurs représentants, une discrimination relative à leurs indemnisations. «Sinon comment expliquer qu'un agent de bureau recruté le 6 octobre 1969 ne bénéficie d'aucune prime, d'aucune promotion et ne touche que 22 000 DA?», s'interrogent les travailleurs révoltés face à leurs conditions socioprofessionnelles. Ils réclament également la révision de leurs indemnités, une prime de rendement à hauteur de 40% et enfin la généralisation de la prime de contagion. Sur un autre volet, il y a lieu de préciser que les administrateurs, les travailleurs de maintenance, les chauffeurs d'ambulance, les gardiens et les femmes de ménage à travers toutes les structures de la santé de la wilaya de Constantine (CHU, hôpitaux, EHS, polycliniques et secteurs sanitaires) se disent prêts à se mobiliser pour améliorer leur situation, à l'instar des autres acteurs de la santé sans pour autant recourir à des méthodes de prise de malades comme otages. «Nous refusons ce recours et nous voulons que Constantine soit pionnière dans la lutte syndicale pour cette catégorie de travailleurs», atteste-t-on. En effet, une fois le syndicat autonome des corps communs de la wilaya de Constantine créé, d'autres voix à travers les autres wilayas vont se joindre au mouvement et le but serait d'aboutir à un syndicat national pour mieux négocier avec le ministère de la Santé ainsi que la Fonction publique. Enfin, les travailleurs des corps communs de la santé n'hésitent pas à afficher leur «mécontentement» face à leur situation sociale déplorable. Les signataires du communiqué portant leur plateforme de revendications font état de la dégradation de la situation des corps communs et des ouvriers professionnels en raison des pressions psychologiques graves qu'ils subissent et de leurs salaires bas.