L'infatigable militant de la culture et de la cause amazigh, Nour Ould Amara, décédé à Paris mardi dernier à l'âge de 43 ans, suite à une longue maladie, a été inhumé hier après-midi au cimetière de son village natal Koukou, commune d'Aït Yahia Moussa, daïra de Aïn El Hammam, à 55 kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, en Haute-Kabylie. La dépouille mortelle a été rapatriée de France samedi dernier. Une foule nombreuse a accompagné le défunt à sa dernière demeure. Plusieurs personnalités politiques et artistiques de la région et des militants de la cause amazigh, venus de plusieurs régions du pays, ont assisté aux funérailles. Nour Ould Amara était l'un des premiers enseignants de la langue amazigh au début des années 1990. Il a enseigné la langue de Massinissa dans plusieurs établissements scolaires de la wilaya de Tizi Ouzou, comme au CEM du village Aït Hichem, dans sa région, et au CEM de la commune d'Iflissen. Le regretté Ould Amara était connu pour son combat infaillible pour la reconnaissance et l'officialisation de la langue amazigh en Algérie. En 2000, il s'est installé en France. Il a travaillé depuis comme animateur à la première télévision d'expression berbère, BRTV, basée à Paris. Il a assuré des années durant une émission sur l'enseignement et l'apprentissage de la langue tamazight.