Les réfugiés coincés en Libye ou à ses frontières ne voient toujours pas le bout de leur calvaire. Pour secourir ces milliers de personnes, pour la plupart d'origine subsaharienne, le Haut-commissariat aux Réfugiés (HCR) met en place des programmes de réinstallation. Mais les pays volontaires pour les accueillir ne se bousculent pas au portillon. Même si la Libye est en passe d'être contrôlée par les forces du Conseil national de transition (CNT), les victimes de la guerre continuent de fuir le pays. Parmi eux des travailleurs migrants, principalement originaires d'Afrique subsaharienne, et des réfugiés politiques somaliens, érythréens et soudanais essentiellement, qui bénéficient de la protection internationale assurée par le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR). À Sebha, la moitié des 3000 personnes hébergées dans le camp de transit ont été évacuées par pont aérien vers le Tchad, raconte Jean-Philippe Chauzy, porte-parole de l'Organisation internationale de la migration (OIM). Au total, près de 700 000 personnes ont réussi à quitter la Libye depuis le déclenchement des frappes aériennes de l'OTAN, selon le HCR. Si la majorité a été rapatriée dans les pays d'origine, il en reste encore plusieurs milliers dans les camps de réfugiés, évoluant dans des conditions de vies difficiles, entre manque d'eau et pénurie de nourriture. De part et d'autre de la frontière libyenne se trouvent les deux plus grands camps de réfugiés de la région, Saloum en Egypte et Choucha en Tunisie. Ils accueillent respectivement près de 1500 et 4000 personnes en provenance de Libye. Pour l'Organisation internationale de l'immigration (OIM), la priorité est à l'évacuation.