La réponse du Niger à la notice rouge d'Interpol visant Saadi Kaddafi est sans ambiguïté. «Pour le moment», le fils de Mouammar Kaddafi ne sera pas extradé en Libye, où il est recherché par les nouvelles autorités. Niamey déboute Interpol de sa requête d'extradition visant Saâdi Kaddafi, l'un des fils de l'ex- Guide libyen. L'organisation policière internationale avait émis une notice rouge demandant à ses 188 pays membres l'arrestation de l'intéressé, qui a trouvé refuge le 11 septembre au Niger. L'ancien footballeur est recherché par Tripoli pour «s'être emparé de biens par la force et l'intimidation quand il dirigeait la fédération libyenne de football». «Saâdi Kaddafi est en sûreté, en sécurité à Niamey, dans l'Etat du Niger, et il n'est pas question de l'extrader en Libye pour l'instant», a expliqué le Premier ministre nigérien, Brigi Rafini, en déplacement à Saint-Brieuc (ouest de la France) pour des entretiens sur la coopération décentralisée. «Pour l'extrader en Libye, il faut un accord avec ce pays, et il faut être sûr qu'il aura droit à une défense équitable et à un traitement équitable. Est- ce que ces conditions sont rassemblées aujourd'hui ? Non», a-t-il ajouté, en soulignant que Saâdi Kaddafi et d'autres responsables libyens en exil au Niger, «ne sont pas à poursuivis par la Cour pénale internationale (CPI)», contrairement à Mouammar Kaddafi, son autre fils Seif El-Islam et Abdallah El-Senoussi, ancien chef des services de renseignement.