Solide leader de ce début de saison en Ligue 1, le CR Belouizdad a connu un début de semaine très difficile qui risque de laisser des sequelles pour la suite de la saison. Lassés des promesses non tenues de leur président quant à la régularisation de leur situation financière, les joueurs du Chabab ont déclenché lundi soir un mouvement de grève. Deux jours seulement après avoir balayé le MC Oran sur le score de quatre buts à un, les coéquipiers de Amar Ammour et Karim Maâmeri n'ont pas attendu longtemps pour mettre à exécution leur menace de recourir à la grève, eux qui n'ont pas perçu leur salaire depuis deux mois. Constatant que leurs comptes bancaires n'étaient pas approvisionnés par l'argent promis par leur président, ils ont décidé de boycotter carrément la séance d'entraînement qui était prévue ce jour-là à 19h. S'en est suivie alors une alerte générale au sein de la maison belcourtoise. Alerté par le mouvement de grève provoqué par ses joueurs, Azzedine Gana a aussitôt pris attache avec les cadres de l'équipe pour leur assurer que l'argent était bel et bien disponible mais qu'il a dû d'abord voir avec le comptable pour faire un état des lieux avant de procéder à son virement à la banque. Des paroles qui ont quelque peu rassurés les ouailles de Giovanni Solinas, d'autant plus que le même jour, ils avaient encaissé les trois primes de matches que la direction du club leur devait (JSK, WAT et MCO). Après s'être concertés entre eux, les joueurs ont décidé de reprendre l'entraînement le lendemain, soit hier après-midi, comme si de rien n'était. Mais ils espèrent vraiment ne pas avoir une mauvaise surprise aujourd'hui lorsqu'ils iront à la première heure à la banque pour encaisser leur argent. Dans le cas contraire, ils promettent de réitérer leur boycott des entraînements. De quoi inquiéter les supporters des Rouge et Blanc à moins de deux semaines du derby explosif qui attend le nouveau leader face à son dauphin et voisin usmiste.