Le chef du Conseil suprême des forces armées égyptiennes (CSFA), le maréchal Hussein Tantaoui, a affirmé mercredi que l'armée n'est pas partie prenante dans le processus politique, démentant des "rumeurs" selon lesquelles les militaires pourraient présenter l'un des leurs à la prochaine élection présidentielle. "Il s'agit de rumeurs auxquelles il ne faut pas prêter attention, nous ne devons pas perdre de temps à en parler", a-t-il déclaré, cité par l'agence officielle Mena, en réponse à une question sur ce sujet lors de l'inauguration d'un bâtiment public. "Nous ne sommes pas partie prenante dans le processus politique, nous travaillons à rendre le pouvoir le plus tôt possible", a-t-il ajouté. Les spéculations sur ce sujet se sont multipliées depuis une apparition la semaine dernière de M. Tantaoui dans les rues du Caire en costume civil, discutant avec des passants et leur serrant la main, comme le ferait un candidat en campagne. L'Egypte doit connaître à partir du 28 novembre ses premières élections législatives depuis la chute du président Hosni Moubarak en février et la prise de contrôle du pays par le Conseil suprême des forces armées dirigé par le maréchal Tantaoui. Une élection présidentielle, après laquelle l'armée a promis de remettre le pouvoir aux civils, pourrait avoir lieu en 2012, mais aucune date précise n'a été annoncée.