«L'Algérie ne va pas apporter une aide financière directe au Portugal pour dépasser sa crise financière aiguë, mais mettra en place les conditions nécessaires favorisant l'implantation des entreprises portugaises sur le marché national», a affirmé hier à Alger, Mourad Medelci, ministre des affaires étrangères. «C'est un intérêt commun pour les deux pays. La crise économique a révélé l'exiguïté du marché international et de l'activité des entreprises, c'est le contraire en Algérie où le marché est encore ouvert et propose d'énormes opportunités à explorer», a-t-il indiqué lors d'un point de presse conjoint avec son homologue portugais. Il a souligné que l'union européenne (UE), le FMI et la banque mondiale disposent de mécanismes permettant à ces pays de dépasser ces périodes de crise. Toujours dans la perspective de l'amélioration des relations bilatérales, les deux ministres ont procédé à la mise en place d'un groupe de travail présidé par Mohamed Benmeradi, ministre de l'industrie et la promotion des investissements et un représentant du gouvernement portugais», pour identifier les autres secteurs dans lesquels peuvent travailler les opérateurs et fixer les mécanismes de soutien aux opérateurs qui ne sont pas encore disponibles à venir en Algérie en surplus aux facilités déjà accordées aux opérateurs déjà installés». Pour le ministre, la présence des opérateurs portugais devient «une présence régulière et durable». Medelci a qualifié l'évaluation de réunion de haut niveau tenue en novembre 2010 au Portugal de «très encourageante» dans la mesure où elle a permis une bonne mise en relation des opérateurs économiques, notamment ceux du créneau des nouvelles technologies de l'information et de la communication. M. Portas a souligné que les relations bilatérales ont été depuis toujours «extrêmement naturelles et spontanées». Selon lui, l'Algérie est le deuxième marché le plus important en Afrique après l'Angola. Les exportations du Portugal vers l'Algérie durant les sept premiers mois de l'année en cours sont supérieures au volume total des exportations enregistrées l'année précédente. Ce constat est valable pour les exportations énergétiques d'Algérie vers le Portugal, ce qui signifie que «les échanges commerciaux vont en vitesse et la croissance économique est très intéressante». M. Portas espère l'élargissement de ces relations à d'autres domaines dont l'énergie, l'énergie renouvelable, la construction, les travaux publics, l'agriculture, les technologies de l'information, le transport, les produits agro-industriels et la défense.