La distribution des logements FNPOS par le wali n'a pas fait que des heureux. En effet, alors que M. Abdelmalek Boudiaf procédait à la distribution des clés de 360 logements réalisés à Haï Akid Lotfi (200) et à Gdyel(160), des retraités, souscripteurs dont les dossiers ont été rejetés se sont rapprochés de notre rédaction pour dénoncer ce qu'ils ont qualifié de hogra et de grave déni de justice. «J'ai introduit en 2004 une demande. Mon logement devait être prêt en 2006. J'ai été convoqué pour procéder au paiement des différentes échéances. L'année dernière j'ai bénéficié de ma retraie après des années de dur labeur. L'année dernière, je fus convoqué pour procéder au paiement de la troisième tranche. En constatant le montant exigé, j'ai sollicité un prêt auprès de la banque qui m'a été refusé au motif que je ne travaille plus et que ma pension de retraite ne me permettait pas un remboursement rééchelonné de mon crédit. J'ai sollicité la direction du FNPOS pour trouver une solution et au lieu de me faciliter la tâche on a tout simplement rejeté mon dossier. Ce n'est pas juste ces logements ont été construits grâce à nos apports. Le retard pris dans la livraison du projet incombe à cette institution qui a écarté de fait tous les retraités », dira un enseignant aujourd'hui à la retraite. Un autre ne manquera pas pour sa part de souligner que la direction de ce fonds a usé de ce qu'il a qualifié de ruse pour éliminer un grand nombre de postulants. Au cours de l'été dernier et pour nous informer que la liste finale des bénéficiaires allaient incessamment être établie, on nous avait invité à fournir un certificat négatif qui stipule que nous n'avons pas bénéficié d'un logement dans la wilaya d'Oran ou ailleurs. On nous avait accordé un délai d'une semaine et pour obtenir ce document, il faut solliciter les services de l'ensemble de la daïra. Les lenteurs de notre administration sont connues et il est pratiquement impossible de se faire délivrer ce document en un laps de temps très court. Un seul postulant à pu produire ce document et au prix d'une véritable gymnastique et de quelques centaines de dinars glissés à des agents et des intermédiaires », dira un autre postulant dont le dossier a été rejeté. Un autre demandeur ne manquera pas de nous relater un fait qu'il n'a pas hésité de qualifier de véritable offense à la logique et un manque de respect aux citoyens. « J'ai introduit un recours après le rejet de mon dossier après des années d'attente et des échéances réglées et, comble de l'ironie, c'et aujourd'hui, au moment où le wali procédait à la distribution des clés aux bénéficiaires que j'ai reçu une réponse de la direction générale d'Alger m'informant que ma demande sera traitée par une commission qui sera installée à cet effet. De qui se moque-t-on », dira-t-il. Voulant avoir le son de cloche de la direction du Fonds national de péréquation des œuvres sociales à Oran, nous nous sommes heurtés au zèle de certains agents qui nous ont affirmé que les responsables étant occupés par l'opération de distribution de logements, ne pouvaient pas nous recevoir.