L'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) a affirmé lundi que 53 partisans de Mouammar El Gueddafi, auraient été exécutés sommairement dans un hôtel de Syrte. HRW a appelé le Conseil national de transition (CNT) à «mener immédiatement une enquête transparente sur ce qui ressemble à une exécution de masse et à présenter les responsables devant la justice». Dimanche, «nous avons trouvé 53 corps en décomposition, apparemment des partisans d'El Gueddafi, dans un hôtel abandonné de Syrte. Certains avaient les mains ligotées derrière le dos quand ils ont été tués», a déclaré Peter Bouckaert, un responsable de HRW, qui a enquêté sur ces meurtres. «Ce dernier massacre semble faire partie d'une série de meurtres, pillages et autres abus commis par des combattants anti-Gueddafi armés se considérant comme au-dessus de la loi», affirmé M. Bouckaert. «Si le CNT n'enquête pas sur ce crime, cela donnera le signal que ceux ayant combattu El Gueddafi peuvent faire n'importe quoi sans craindre d'être poursuivis», a-t-il souligné. De son coté, un combattant du CNT a expliqué que «L'hôtel servait de prison aux hommes de Gueddafi, qui y détenaient nos hommes. On l'a trouvé le jour où Gueddafi est mort (jeudi, NDLR). «Les hommes de Gueddafi ont exécuté les prisonniers avant de partir», avait-il ajouté. Human Rights Watch a par ailleurs indiqué avoir vu, dans un autre secteur de Syrte, 10 corps décomposés de personnes là aussi apparemment exécutées. Les corps avaient été jetés dans un réservoir d'eau, a ajouté l'ONG, en se disant dans l'incapacité de dire si des pro ou anti-Gueddafi étaient responsables de ces meurtres.