Le conseil de l'Otan a décidé hier de mettre fin à sa mission «Protecteur unifié» qui a débuté en Libye le 31 octobre, ont annoncé les médias internationaux. Les dirigeants de l'Otan se sont ainsi pliés à la résolution adoptée jeudi par le Conseil de sécurité de l'ONU et abolissant la zone d'exclusion aérienne qui avait été créée le 17 mars dernier pour protéger les civils contre les frappes du colonel Mouammar Kadhafi. L'Otan a pris cette décision malgré les appels du Conseil de transition libyen (CNT) pour qu'elle poursuive ses sorties aériennes jusqu'à la fin de l'année. La confrontation armée entre les troupes du colonel Kadhafi et les forces du CNT, soutenues par l'Otan, a fait des milliers de morts et a porté un grave préjudice à l'économie de la Libye. Le leader déchu libyen Mouammar Kadhafi, qui avait gouverné le pays pendant 42 ans, a été tué le 20 octobre près de sa ville natale de Syrte. L'Otan ne jouera pas un rôle majeur dans les évènements futurs en Libye, a estimé jeudi devant les journalistes à Berlin le secrétaire général de l'Alliance Anders Fogh Rasmussen. «Je ne pense pas que l'Otan puisse jouer un rôle majeur en Libye après le conflit. Si on nous le demande, nous pourrons évidemment aider les nouvelles autorités libyennes à mener la transformation vers la démocratie (…), mais je ne prévois pas de nouvelles tâches en dehors de cela pour nous en Libye», a déclaré M.Rasmussen, cité par les médias. La Russie a salué la résolution du Conseil de sécurité de l'Onu mettant fin à la zone d'exclusion aérienne en Libye, a rapporté hier le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. Selon le document, il s'agit d'«un pas important» qui vise à «initier le processus de règlement de la situation en Libye». «Les nouvelles autorités libyennes sont encouragées à respecter les normes démocratiques et la primauté du droit (…) ainsi qu'à prendre toute mesure nécessaire afin d'éviter les représailles et les lynchages», poursuit le communiqué. «Dans le cadre des relations amicales entre les deux pays, la Russie est disposée à contribuer à la mise en place d'un Etat démocratique en Libye et à la restauration de ses infrastructures», a ajouté le ministère russe. Le ministère russe a souligné que l'interprétation «inadmissible» de la résolution 1973 avait entraîné de nombreux morts parmi les civils libyens et avait porté un grave préjudice aux infrastructures économiques et sociales du pays.