La Russie a demandé vendredi que le Conseil de sécurité mette fin immédiatement à la zone d'exclusion aérienne où patrouillait l'Otan lorsqu'elle a pris pour cible le convoi de Mouammar El-Gueddafi. La Russie a présenté un projet de résolution aux 14 autres membres du Conseil de sécurité visant à mettre fin aux sanctions, a précisé l'ambassadeur russe à l'ONU Vitali Tchourkine aux journalistes. Les membres de l'Otan ont indiqué que le Conseil de sécurité devrait adopter une nouvelle résolution sur la Libye après la mort du dirigeant déchu jeudi, mais le gouvernement de transition libyen a souligné qu'il ne souhaitait pas la levée immédiate de la zone d'exclusion aérienne. L'Otan a annoncé vendredi, au lendemain de la mort du dirigeant déchu du pays Mouammar El-Gueddafi, qu'elle mettrait fin à sa mission en Libye le 31 octobre, avec le sentiment du devoir accompli. La Russie, la Chine et d'autres pays du Conseil de sécurité avaient adopté un ton très critique à l'égard des frappes aériennes de l'Otan, accusant l'alliance d'outrepasser les résolutions 1970 et 1973 du Conseil qui avaient imposé des sanctions contre de régime du colonel ElGueddafi et autorisé des mesures pour protéger les civils. L'ambassadeur Tchourkine a précisé que la Russie poursuivrait des négociations avec les pays occidentaux sur le projet de résolution pour mettre fin aux sanctions militaires. « Bien sûr, nous allons travailler sur cela en étroite colaboration avec les autorités libyennes », a-t-il dit. « Nous comprenons tous que certains changements cruciaux ont eut lieu dans la situation en Libye. Nous nous attendons à une déclaration de libération annoncée peut-être dès demain (samedi), de ce fait au vu des circonstances il est temps de mettre fin à tout cela, y compris la zone d'exclusion aérienne », a-t-il expliqué.