L'association des journalistes et correspondants de Tizi Ouzou (AJCTO) exige une enquête sur le déroulement du concours de recrutement organisé dernièrement au sein de radio Djurdjura à Tizi Ouzou. Dans une déclaration rendue publique hier, l'AJCTO s'est dite «indignée par les conditions, caractérisées par une grande anarchie, dans lesquelles se sont déroulées les épreuves de ce concours par le flou qui a entouré son organisation et surtout par l'exclusion assumée et inexpliquée des journalistes et correspondants locaux». Elle explique qu'après avoir pris le soin d'écouter les témoignages de nombreux candidats, le constat établi est que ledit concours «ne s'est guère déroulé dans les conditions souhaitées». Des conditions, ajoute l'AJCTO, qui n'ont pas manqué de susciter des interrogations voire même des doutes sur la vocation de ce concours. C'est pourquoi elle «exige des autorités concernées l'ouverture d'une enquête sérieuse pour tirer au clair les tenants et les aboutissants de cette affaire». Un «scandale», selon elle, qui «n'honore ni la nouvelle radio de Tizi Ouzou ni les responsables de l'Etat qui n'ont eu de cesse de plaider pour la transparence dans l'organisation des concours et dans la gestion des affaires publiques». La réaction de l'association intervient après que des élus de l'APW ont appelé dernièrement de leur côté, et en pleine session, à ce que toute la lumière soit faite sur les «irrégularités» ayant entaché l'organisation du concours de recrutement. Selon quelques témoignages de candidats, il se trouve qu'il y a des gens qui n'ont rien à avoir avec le domaine, retenus alors que des journalistes ayant des années d'exercice dans d'autres radios n'ont pas été recrutés». Ces derniers se demandent d'ailleurs «sur quelles bases les responsables de la radio ont effectué leur choix ?» Ce sont les élus du RCD et ceux du RND qui se sont exprimés sur le sujet, avant que le wali Abdelkader Bouazghi qui, lui aussi, a reçu les doléances des «malheureux candidats» a promis de veiller personnellement à ce que toute la lumière soit faite autour de l'affaire.