L'agrément de l'association des journalistes de la Wilaya de Tizi-ouzou, créée il y a plusieurs mois, traîne à être accordé. Dans une déclaration diffusée ce dimanche 20 mars, le bureau de l'association dénonce « le mutisme de l'administration de la DRAG qui n'a donné, à ce jour, aucune suite à la demande d'agrément et ce malgré la conformité, reconnue par cette même administration, du dossier déposé ». « Dans un contexte national fait de restriction des libertés sous toutes leurs formes, de verrouillage du champ médiatique, de pénalisation du délit de presse, d'entrave à l'exercice de la profession de journaliste et de chantage permanent à l'encontre de la presse, voilà que le pouvoir algérien, par le biais de son bras local, est allé encore plus loin dans son « œuvre machiavélique » en déniant aux journalistes et correspondants jusqu'à leur droit de constituer une association », déplore l'Association des journalistes et correspondants de Tizi Ouzou (AJCTO). Et d'ajouter : « Après plusieurs tentatives de s'organiser en association, les journalistes et correspondants de la wilaya de Tizi Ouzou ont fini par réussir, à l'issue d'une assemblée générale qui réuni en présence d'un huissier de justice une cinquantaine de membres de la corporation en date du 03 juillet 2010, à mettre sur pied une association dénommée AJCTO. Mais, après avoir fait face, durant plus d'un mois, à la machine bureaucratique de l'administration de wilaya avant de pouvoir enfin déposer le dossier de constitution de l'association en date du 22 août 2010, voilà que 5 mois d'attente sont passés et notre association n'est toujours pas agréée par les services de la DRAG de Tizi Ouzou qui n'a d'autres explications à donner aux membres de l'AJC qui ne cessent d'interpeller la direction concernée que de leur demander de « prendre leur mal en patience et d'attendre ». Devant cet état de fait, le bureau de l'association réuni en date du 05 février, et appuyé dans sa démarche par une liste de signataires dénonce le mutisme de l'administration locale. « Plus grave encore, l'administration concernée a refusé même de nous délivrer un récépissé de dépôt comme le stipule la réglementation. Ce que nous considérons alors comme un mépris total envers notre corporation. Il est à rappeler que, pourtant, lors d'une rencontre avec les journalistes au lendemain de son arrivée à Tizi Ouzou, le wali qu'on a eu à interpeller au sujet de l'agrément de notre association nous a promis de se « pencher » sur le dossier afin d'obtenir une réponse, positive ou négative, dans les plus brefs délais, mais à ce jour aucune suite n'est donnée par le premier magistrat de la wilaya », conclut la déclaration de l'AJC.