Décidément, le banditisme et le climat d'insécurité prennent des proportions dangereuses à Tizi Ouzou où les autorités locales tout comme les services de police ont enfin décidé de passer à l'action pour tenter d'enrayer un mal profond qui menace de plus en plus la quiétude de la population. Et pour cause, notre confrère journaliste de la radio nationale, Khaled Akchout, ancien directeur de Radio Soummam et actuellement chef de projet de la future “Radio Djurdjura” de Tizi Ouzou a été agressé mercredi dernier à l'arme blanche pour des raisons jusque-là inconnues, et ce, dans l'enceinte même de la maison de la culture Mouloud-Mammeri, mitoyenne au siège de la nouvelle radio qui ne tardera pas à ouvrir ses portes. Dans une déclaration rendue publique au lendemain de cette lâche agression, la victime confirme avoir été “agressée par deux jeunes voyous connus et reconnus pour leur dangerosité” ce qui a exigé son transfert urgent vers le service des urgences du CHU Mohamed-Nédir de Tizi Ouzou où les médecins de garde ont diagnostiqué un traumatisme fermé du rachis cervical et lui ont prescrit quinze jours d'incapacité de travail avec l'obligation du port d'une minerve au cou. Notre confrère a déposé plainte pour “coups et blessures volontaires avec préméditation et injures à un cadre de la radio dans l'exercice de ses fonctions” tout en lançant un appel pour “alerter l'opinion publique locale et nationale sur ce gravissime acte et rester convaincu que seule la conjugaison des efforts de nous tous pourra mettre un terme aux dérives de ce genre”. Et à Khaled Akchout de réaffirmer sa “pleine mobilisation et détermination pour l'aboutissement du projet de la radio locale de Tizi Ouzou afin que ce genre d'agissement soit dénoncé à “haute voix”. Enfin, il est à noter que l'Association des journalistes et correspondants de presse de la wilaya de Tizi Ouzou (AJCTO) a rendu publique hier une déclaration dans laquelle elle condamne énergiquement cette “lâche agression et assure la victime de son soutien indéfectible et de sa solidarité agissante”, tout en exigeant que “justice soit faite et que les auteurs soient punis”.