Le Conseil national d'appui au Mouvement du 20 février (CNAM20) a lancé un appel à l'organisation d'une 9e journée de manifestation pacifique dans l'ensemble des villes du Maroc pour réitérer les revendications de changements démocratiques dans le royaume, ont annoncé les organisateurs de cette journée de protestation. "A l'instar des huit autres journées nationales organisées avec succès par le Mouvement du 20 février les dimanches 20 février, 20 mars, 24 avril, 22 mai, 26 juin, 17 juillet, 25 septembre, et 23 octobre", le CNAM20 appelle "les coordinations du mouvement et les conseils locaux d'appui à se mobiliser pour organiser partout au Maroc des manifestations et marches puissantes et pacifiques", a indiqué un communiqué transmis à l'APS. L'objectif de ces marches est d'exprimer "la volonté du mouvement de continuer le combat jusqu'à la satisfaction de ses objectifs : dignité, liberté, démocratie, justice sociale et respect des droits humains pour l'ensemble des citoyennes et citoyens", précise-t-on de même source. L'organisation de ces manifestations interviendra à cinq jours de la tenue des élections législatives anticipées du 25 novembre pour lesquelles des sections et des tendances du Mouvement du 20 février ont appelé au boycott. Le mouvement du 20 février tire son appellation de la date des premières grandes marches, il y a neuf mois, pour revendiquer des changements profonds au Maroc notamment l'instauration d'une monarchie parlementaire, l'adoption d'une constitution démocratique émanant du peuple. Les dernières législatives au Maroc remontent à septembre 2007. L'avancement de la date des élections législatives, qui devaient en principe se tenir à l'automne 2012, est dû à l'adoption de la nouvelle loi fondamentale. Proposée par le roi Mohammed VI, la nouvelle Constitution élargit le rôle du premier ministre qui devient le chef du gouvernement mais préserve la prééminence du souverain.