Le président de l'Association pour l'information sur les drogues et le sida «Aïds Algérie», Atmane Bourouba, a révélé dans un communiqué de presse parvenu hier à notre rédaction qu'une rupture de stock de médicaments anti-sida a été signalée au niveau de la pharmacie centrale, ce qui pénalise les personnes atteintes. «La pénurie ou le manque de médicaments menace la vie des malades». Le problème d'approvisionnement en médicaments persiste depuis une année, «et ces ruptures récurrentes s'expliquent par la mauvaise gestion au niveau de toute les structures et établissements de santé». Cette remarque a été confirmée par Mme Lahoual, membre de l'association des personnes atteintes du VIH/Sida, El Hayet, qui évoque dans le même contexte d'autres désagréments comme ceux relatifs à l'enregistrement des médicaments destinés au séropositifs et la suppression de la liste des médicaments par la tutelle. Elle a ajouté que des correspondances ont été adressées au ministre de la Santé qui devrait agir dans l'immédiat. Car, avertit-elle, cette situation peut dégénérer par l'augmentation du nombre de malades, notamment chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli. Ces derniers sont exposés aux risques, notamment les femmes enceintes. Dans ce cadre, Mme Lahoual a appelé à la constitution d'un stock d'urgence. Ces ruptures ont été constatées notamment au niveau des trois centres de référence d'Alger, d'Oran et de Tamanrasset, précise-t-elle. Il est à souligner dans ce cadre que l'Algérie dispose de huit centre de référence (Annaba, Alger, Oran, Béchar, Alger, Sétif, Constantine, Tamanrasset). S'agissant des statistiques, les estimations portent selon Mme Lahoual sur 1234 cas de sida et 5381 séropositifs, et ce, de 1985 à septembre dernier. Elle a ajouté que 7 nouveaux cas de sida ont été enregistrés au mois de septembre dernier et 42 cas concernant les séropositifs. Des chiffres alarmants, a-t-elle estimé.