L'Equipe spéciale de lutte contre le terrorisme de l'ONU (CTITF) a recommandé jeudi davantage de coopération, notamment de partage de données entre l'ONU et les autres organisations internationales qui travaillent dans le domaine du terrorisme chimique ou biologique. ''Le monde doit renforcer sa capacité à prévenir et à faire face à la menace d'attaques terroristes perpétrées avec des armes chimiques ou biologiques'', indique CTITF dans son dernier rapport qui note qu'aucune entité onusienne en particulier n'a actuellement la responsabilité de mener cet effort. ''Les mesures prises pour développer et améliorer la préparation à une attaque par armes biologiques ou chimiques devraient être planifiées dans un contexte plus large qui prend en compte l'ensemble des facteurs chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires'', affirment les auteurs du rapport intitulé ''Coordination inter-agences dans le cas d'une attaque terroriste aux armes chimiques ou biologiques''. Le document montre que les organisations qui sont compétentes dans les domaines des armes biologiques ou chimiques devraient développer leur coordination et leurs systèmes de partage d'informations. La CTITF s'est déclarée prête à faciliter la mise en place d'une plateforme permanente pour des échanges réguliers d'informations. Par ailleurs, elle plaide pour des approches régionales adaptées aux programmes d'assistance technique pour améliorer la préparation et la prévention afin de faire des programmes à la fois efficaces et durables. Elle propose aussi que l'Equipe des Nations Unies pour l'évaluation et la coordination en cas de catastrophe (UNDAC) soit formalisée en tant que mécanisme de coordination des interventions en cas d'urgences chimiques ou biologiques. Quant aux systèmes d'alerte précoce et de détection de fuites biologiques ou chimiques, le rapport stipule qu'il faut améliorer les systèmes de surveillance sanitaire pour les êtres humains, les animaux et les plantes afin de mieux protéger la chaîne alimentaire. La relation de travail entre INTERPOL, l'organisation de police internationale mandatée pour enquêter sur les cas d'utilisation présumée d'armes biologiques et chimiques, et les organisations chargées d'intervenir de façon technique ou humanitaire en cas de telles attaques, devrait être renforcée, insiste-t-elle. Le rapport souligne aussi le besoin d'une attention plus grande à la phase de récupération après une fuite biologique ou chimique lors d'une attaque terroriste. Il indique aussi qu'il faut également mieux préparer et coordonner le flux d'informations en situation de crise par la création d'un groupe de communication de crise qui serait chargé de coordonner, partager et diffuser les informations.