Les ministres de l'Energie du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) ont entamé hier une réunion à Doha pour préparer le premier sommet de cette instance prévu mardi dans la capitale du Qatar. Selon la presse du Qatar, sept pays membres doivent être représentés par leurs chefs d'Etat, mais l'information n'a pas été confirmée de source officielle. Le FPEG compte 11 pays membres qui contrôlent près de 70% des réserves mondiales de gaz, dont la Russie, premier producteur mondial de gaz, l'Algérie, l'Iran, le Qatar et le Venezuela. D'autres pays ont le statut d'observateurs. L'examen de la situation du marché international du gaz et ses perspectives ainsi que la question des prix du gaz seront au menu de ce forum, qui rassemblera les principaux pays producteurs et exportateurs de gaz, selon les organisateurs. La rencontre est destinée à «coordonner les efforts des pays producteurs pour promouvoir l'industrie gazière mondiale», «échanger les expertises» et «assurer la sécurité des approvisionnements» en gaz, selon le communiqué des organisateurs. Les principaux pays exportateurs de gaz se sont dotés, en décembre 2008, d'une organisation officielle, le FPEG étant jusqu'alors une organisation informelle, fondée en 2001 à Téhéran. Le Qatar, qui dispose de réserves de gaz naturel évaluées à plus de 25 000 milliards de m3, ce qui le classe au 3e rang mondial après la Russie et l'Iran, abrite le siège du FPEG. Le FPEG regroupe l'Algérie, la Bolivie, l'Egypte, la Guinée équatoriale, l'Iran, la Libye, le Nigeria, le Qatar, la Russie, Trinité-et-Tobago et le Venezuela. Le Kazakhstan, la Norvège et les Pays-Bas ont le statut d'observateurs. Le premier sommet de cette instance sera tenu en présence notamment du président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Outre M. Ahmadinejad, le président de la République Abdelaziz Bouteflika est également attendu, selon les organisateurs qui se sont exprimés hier. Le président Abdelaziz Bouteflika sera accompagné, ajoute-t-on, d'une délégation comprenant de hauts responsables du secteur pétrolier et gazier. Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, prendra part aujourd'hui à la réunion ministérielle du forum, a indiqué un communiqué du ministère. Selon la même source, l'examen de la situation du marché international du gaz et ses perspectives seront au menu. Le projet russe Les Russes, qui prennent part à ce forum, comptent présenter un nouveau projet gazier. Selon le ministre russe de l'Energie, Sergueï Chmatko, la délégation russe examinera la possibilité d'associer des compagnies qataries à la construction d'une usine pour la production de gaz naturel liquéfié (GNL) à Iamal (Arctique). «Il s'agit d'un thème très important dans notre agenda bilatéral», a-t-il répondu à la question de savoir si la participation du Qatar au projet Yamal GNL serait évoquée par la délégation russe lors du sommet du FPEG à Doha. Réalisé par le russe Novatel et le français Total, le projet Yamal GNL «vise à développer un champ de gaz, situé en zone arctique dans la péninsule de Iamal, qui recèle des ressources estimées à 1250 milliards de mètres cubes de gaz» en vue de produire «plus de 15 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an», indique un communiqué de Total. Du côté des Iraniens, l'agence iranienne spécialisée Shana, a indiqué que la réunion devrait être consacrée à la question des prix du gaz sur le marché ainsi qu'à une stratégie conjointe pour mieux coopérer au sein du FPEG. La réunion intervient dans une conjoncture où la demande mondiale de gaz a chuté de 2,1% en raison de la crise mondiale, mais le forum affirme qu'elle a enregistré une hausse de 7,1% l'an dernier.