Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, prendra part aujourd'hui à Doha (Qatar), à la tête d'une délégation, au 1er Sommet du gaz des chefs d'Etat et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG). Le Sommet vise notamment à donner de la visibilité au Forum des pays exportateurs de gaz en tant qu'instrument «capable» de réguler le marché mondial du gaz aux fins de garantir l'approvisionnement en énergie et de contribuer à la protection de l'environnement en faisant la promotion du gaz en tant qu'énergie propre et sûre. Le sommet du gaz est le premier du genre. L'idée de tenir pour la première fois un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz a été évoquée lors de la 10e réunion ministérielle du forum, tenue au mois d'avril 2010 à Oran, en Algérie. Elle a été entérinée au terme de la 11e session ministérielle tenue le 2 décembre 2010 à Doha. Cette décision a été motivée par la volonté des Etats membres du forum de consacrer un prix équitable du gaz naturel et à contribuer à assurer la stabilité du marché dans un contexte international marqué par des appréhensions relatives à la volatilité des prix et par la volonté des pays développés de contrôler les sources d'énergie et sécuriser les approvisionnements en gaz naturel. Le sommet sera l'occasion de rappeler les principes relatifs à la pertinence des contrats de gaz à long terme, au besoin de la consécration d'un prix juste du gaz qui tienne compte de son avantage environnemental et son efficacité énergétique en se basant sur l'indexation du prix du gaz sur celui du pétrole, de plaider en faveur de la promotion de la coopération entre les membres du forum et de la consécration d'un dialogue entre producteurs et consommateurs du gaz. L'objectif demeure, à l'image de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), de parvenir à une coordination entre producteurs, fournisseurs et importateurs, qui permette de fixer les «justes prix» du gaz. Les producteurs souhaitent un réajustement à la hausse des prix, actuellement sous-évalués. Certains producteurs souhaitent un meilleur contrôle des marchés gaziers et mondiaux. Les ministres de l'Energie du Forum des pays exportateurs de gaz (FPEG) qui ont tenu dimanche et hier une réunion préparatoire ont accepté une demande d'adhésion du sultanat d'Oman, ce qui porte à 12 le nombre de pays membres du FPEG. D'autres pays ont manifesté leur intérêt à ce forum, à savoir le Kazakhstan, l'Ouzbékistan et le Turkménistan. Si cette structure monte en puissance, il deviendrait une sorte de «l'Opep du gaz». Pour le moment, les organisateurs de ce forum écartent ce rôle. Le ministre de l'Energie du Qatar, Mohammed ben Saleh al-Sada, a affirmé hier lors d'une conférence de presse que les pays producteurs aspirent pour l'instant à voir «les prix du gaz liés à des matières premières de l'énergie, notamment le pétrole». «Un prix équitable est déterminé par l'offre et la demande. Ce n'est pas à ce forum de fixer les prix», a ajouté le ministre qatari. Il a souligné que ce forum «a été établi dans des circonstances différentes de celles de l'Opep, et ses objectifs sont différents de ceux «de l'organisation des exportateurs du pétrole. Hier, les participants ont passé en revue les défis auxquels fait face l'industrie du gaz naturel ainsi que la coopération entre les pays membres du FPEG, dans le but d'établir un marché du gaz stable et transparent.