Le palais de la culture Moufdi-Zakaria abritera du 20 au 26 novembre la troisième édition du festival culturel international des danses contemporaines (FCIDC), a-t-on appris hier lors d'une conférence de presse animée par la commissaire du festival, Mme Fatiha Kaddouri. La conférencière a affirmé que «cette édition connaîtra une forte participation des troupes de danses contemporaines avec une activité intense afin de montrer cet art dans sa façade professionnelle». Elle a ajouté que «ce festival sera une grande ouverture au monde de la modernité et de la communication corporelle». Cette troisième édition du FCIDC est placée sous le slogan «Traces», c'est-à-dire les traces du passé et de la mémoire qui permettent de progresser sur les traces de nos maîtres pour passer à la vie artistique moderne. 16 pays des quatre coins du monde, à savoir l'Asie, l'Amérique latine, l'Afrique et l'Europe participent à cet incontournable rendez-vous annuel. Pour sa part, la Russie participe pour la première fois à ce festival avec sa troupe «Russian Dance Contemporary Group» qui avait reçu le masque d'or de la danse contemporaine à Moscou. Quant à l'Algérie, elle sera présente avec des troupes de la maison de la culture de Tizi Ouzou, de Aïn Defla et d'Alger-Centre. L'Egypte et la Tunisie ne participeront pas cette année en raison de leurs engagements. Cette année, le festival reçoit la musicienne et danseuse mexicaine Sonia Amelio comme invitée d'honneur. Des conférences et des spectacles seront programmés tout au long du festival avec en parallèle des ateliers de formation à la danse contemporaine qui se tiendront au niveau du centre des artistes de Zéralda. Ces ateliers dits workshops seront dirigés par deux chorégraphes suisses. Au sujet de la sélection de ces troupes, Mme Kaddouri a expliqué que «le commissariat du festival a invité toutes les troupes de danses contemporaines en leur proposant un carnet des charges», en ajoutant que «pour la participation étrangère, nous avons tenu à ce qu'il y ait une participation en tenant compte des valeurs et principes du pays organisateur», a-t-elle précisé. Dans le même contexte, Mme Kaddouri a affirmé que cet art chorégraphique est peu développé en Algérie, en ajoutant que «ces pays étrangers nous ont dépassés dans ce domaine et ce genre d'espace permettra de donner plus de professionnalisme à nos troupes afin de bien représenter l'Algérie dans ce domaine artistique». La commissaire a souligné que «l'organisation de ce festival est un défi car il faut savoir que l'Algérie est le premier pays arabo-musulman à organiser ce genre de manifestation». Par ailleurs, Mme Kaddouri a profité de cette occasion pour encourager le travail remarquable de la chorégraphe Fayza Ouamane, qui a monté sa propre troupe de danse «Casbah Dance» depuis 2009 et qu'elle a qualifiée «d'excellente». De son côté, la directrice du palais de la culture, Mme Bouchentouf, a tenu à préciser que l'objectif de cette manifestation «est de mettre en avant le savoir-faire de la culture algérienne». Elle a également souhaité que cet espace culturel soit une occasion pour les étudiants spécialisés en danse pour profiter du passage de ces spécialistes. «Il faut que cette édition ait un engouement auprès de ces étudiants car ils n'ont pas la chance d'aller à l'étranger pour des stages de formation».