Les protestataires contre la liste des logements sociaux ont été reçus, hier, par le chef de daïra d'Aïn El-Turck pour discuter des recours et une solution permettant la levée du blocage du siège de daïra et la satisfaction des revendications des exclus de la liste des 210 logements sociaux, affichée dernièrement. L'échange de propos aurait été serein, selon les protestataires, qui ont affirmé que leur interlocuteur a tenté de les convaincre que tout sera fait pour exclure de la liste les indus bénéficiaires qui n'ouvrent pas droit au logement soutenu par l'Etat. «On nous a promis l'annulation de cette liste et nous attendons de voir cette promesse se traduire réellement», dira un habitant d'Aïn El-Turck qui affirme que son dossier remonte à 1984. Dans le même cadre, plusieurs sources ont affirmé que le wali d'Oran a donné des instructions fermes pour le gel de l'attribution de ces logements jusqu'à l'étude des recours par une commission installée à cet effet. «Nous avons toujours insisté sur le caractère pacifique de notre protestation et nous avons toujours affirmé que nous sommes pour un dialogue serein qui déboucherait sur une solution qui garantirait notre droit au logement. Faire profiter des individus aisés du soutien de l'Etat est un acte répréhensible qui devrait être puni. Nous nous demandons pourquoi les pouvoirs publics veulent cautionner un impair et une injustice», diront les protestataires qui soutiennent que le chef de daïra, nouvellement installé, a été trompé par certains responsables locaux en poste depuis des années. «Ce responsable est précédé par une bonne publicité, nous sommes convaincus que sa confiance a été trahie par certains responsables locaux, aussi bien au niveau de la commune que de la daïra», notent nos interlocuteurs. Toujours est-il qu'hier la tension, qui était perceptible ces derniers jours dans la ville, a baissé, ce qui augure d'une solution à ce problème qui a bloqué l'administration locale et surtout jeté la suspicion sur plusieurs responsables locaux, accusés de servir les intérêts d'une certaine mafia qui veut profiter de la misère des citoyens et de logement soutenus par l'Etat.